Les pilotes Mercedes F1 ont pu découvrir l’évolution de la W14B de manière compétitive lors des qualifications du Grand Prix de Monaco. George Russell tire un premier bilan positif, même s’il attend surtout de voir comment fonctionneront ces nouveaux pontons, nouvelles suspensions et nouveau plancher en Espagne.
"Les choses fonctionnent comme prévu. Il n’y a pas de réel problème" assure Russell. "Nous avons apporté beaucoup à la voiture, un package aérodynamique, une nouvelle suspension et tout fonctionne comme prévu."
"Je ne vois pas pourquoi à Barcelone elle ne fonctionnera pas comme prévu et nous espérons faire un petit bond en avant. Mais je pense également qu’Aston Martin a également apporté quelques améliorations et, naturellement, l’ensemble du peloton progresse."
Russell comprend que Mercedes ait mis du temps à opter pour une solution différente : "Parfois, il faut s’en tenir à ce que l’on croit et le meilleur moyen d’agir est de construire autour de ses fondations. Mais nous voulions exclure certaines choses."
"De même, les sidepods n’ont pas nécessairement apporté plus de performance en passant à un concept plus Red Bull. La magie se trouve davantage sous le plancher. Mais nous devions quand même l’exclure. Nous l’avons fait, maintenant nous avançons."
"Pas si facile" de changer de concept
Lewis Hamilton confirme les dires de son équipier, rappelant qu’il est difficile pour une équipe d’abandonner une solution qui n’est pas totalement ratée, en espérant qu’un autre choix technique sera plus performant.
"C’est difficile, quand vous voyez la preuve du concept et qu’il fonctionne, mais ce n’est pas si facile que de le changer" a déclaré Hamilton. "Vous avez vu que l’année dernière, les Aston ont simplement changé les pontons et elles ne sont pas allées plus vite."
"Cela a demandé beaucoup de travail pendant l’hiver. Mais le fait est que nous sommes plus dans cette direction, mais le flux d’air qu’a Red Bull, la façon dont ils contrôlent leur traînée et tout le reste, sont encore un peu différents des nôtres.
"Il y a du travail à faire pour pouvoir utiliser cette aileron moins chargé comme eux. Nous ne sommes toujours pas aussi efficaces, ils ont toujours moins de traînée, ils ont toujours plus d’appui presque partout. Nous avons donc beaucoup de travail à faire pour rattraper notre retard."
Pas de mauvaises surprises
Toto Wolff, directeur de l’équipe, est heureux qu’il n’y ait pas eu de découverte ennuyante : "Le pire aurait été de mauvaises surprises et il n’y en a pas eu" a déclaré Wolff. "La voiture se sentait bien, ce qui est important, mais elle était encore un peu délicate à l’arrière, et c’est quelque chose que nous devons corriger dans les prochaines courses."
"Mais nous avons une nouvelle base et c’est important de dire ’OK, c’est ce que nous avons maintenant’. Nous avons enlevé de la table les doutes. Nous sommes doués pour travailler en profondeur et le travail effectué à l’usine pour apporter les évolutions ici à Imola et à Monaco a vraiment été un gros effort."
En revanche, il est encore tôt pour l’Autrichien pour dresser des objectifs précis avec cette nouvelle spécification : "Sommes-nous en mesure de gagner une course cette année ? Nous espérons vraiment que nous pourrons revenir aux avant-postes et nous battre."
"Il y a plus de variables à prendre en compte, y compris avec les autres équipes, donc nous devons juste viser la victoire, viser à pousser, viser à faire la course pour le championnat. Je pense que Barcelone sera encore tôt, nous devons collecter des données."
"C’est pourquoi nous l’avons apportée ici à Monaco. Nous allons faire des analyses plus approfondies à Barcelone et à Montréal, qui est un peu un cas particulier."
"Au cours des prochaines courses, nous espérons pouvoir améliorer les performances de la voiture, mais cela ne va pas se faire tout d’un coup. C’est pourquoi je suis en fait satisfait de l’écart de temps que nous avons ici, ce circuit a toujours été médiocre pour nous, donc c’est bon."