La F1 entend atteindre la neutralité carbone en 2030, et compte bien sûr sur les équipes pour l’aider dans cette initiative. Mercedes F1 est déjà la plus en avance sur ce sujet, puisque l’équipe allemande a annoncé vouloir officiellement atteindre cette neutralité carbone dès la fin de l’année, en réduisant ses émissions de C0² de 20 000 tonnes (en 2018) à 10 000 en 2022.
D’ores et déjà, l’usine de Brackley (châssis) fonctionnerait intégralement avec des sources d’énergie renouvelables, y compris pour la très gourmande soufflerie. A Brixworth, là où sont développés les moteurs de F1 et de Formule E, plus de la moitié de l’énergie utilisée provient quant à elle du renouvelable. Et cette part devra donc croître fortement à l’avenir.
A l’image de la F1 d’ici 2025, Mercedes bannira également l’usage de plastique à usage unique, et veillera à choisir, pour ses employés qui voyagent, des hôtels ayant de plus faibles impacts en carbone.
A la suite d’Ola Kallenius (voir notre actualité de ce matin), Markus Schafer, membre du Conseil d’administration de Daimler, a fait part de ses ambitions pour son équipe – qui évidemment, amélioreront également son image à l’international. Il appelle du même coup la F1 à prendre ses propres responsabilités…
« Notre ambition est de montrer la voie vers une mobilité durable et neutre en carbone. La F1 est l’une des compétitions les plus difficiles au monde sur le plan technique, et le succès ne peut être obtenu qu’en repoussant chaque jour les limites technologiques. »
« Notre équipe de F1 atteindra la neutralité carbone en 2020 et nous encourageons activement la F1 à prendre des mesures plus ambitieuses pour atteindre la neutralité carbone, et à s’engager dans la course vers un avenir durable. »
« Avec la direction annoncée aujourd’hui, nous voulons nous assurer que la Formule 1 et la Formule E renforcent leur impact positif pour notre marque à l’avenir. »
Pour Markus Schafer, les V6 hybrides en F1, qui ont dépassé de peu les 50 % d’efficience énergétique, constituent « l’un des moteurs thermiques les plus efficaces jamais construits au monde » et sont ainsi toujours pertinents pour Daimler.
« L’ensemble de l’industrie automobile est en pleine mutation et Daimler montre la voie en prenant ses responsabilités en matière de mobilité durable » a pour sa part commenté Toto Wolff, le directeur d’écurie.
« Nous représentons la marque à l’étoile en course automobile, et nous voulons que nos plateformes de sport automobile soient un cas d’école pour la mise en œuvre rapide et ouverte d’innovations pour assurer un avenir plus durable. Cela va de la technologie hybride et électrique aux batteries contenues dans nos F1 ; et cela passe aussi par nos pratiques commerciales quotidiennes sur le circuit et dans nos installations. »
« Nous voulons être à l’avant-garde de ce changement. »
Très engagé sur ces sujets environnementaux, Lewis Hamilton a rappelé que la durabilité était « très importante » pour lui et a ainsi salué la « contribution » de Mercedes qui « signifie beaucoup » pour lui.
« Je suis passé à un régime alimentaire à base de plantes, j’ai changé ma façon de voyager et j’ai commencé à compenser les émissions émises par mes vols. J’ai aussi commencé à conduire des véhicules hybrides rechargeables et des Mercedes entièrement électriques ; j’ai également placé la durabilité au cœur d’autres entreprises dans lesquelles je suis impliqué. »
« Je suis de plus en plus conscient des problèmes environnementaux auxquels nous sommes confrontés dans le monde entier et je veux simplement avoir un impact positif et essayer d’y jouer mon rôle. C’est formidable de voir que Mercedes prend ses responsabilités en matière de durabilité, et que toute la famille Mercedes fait d’énormes efforts pour s’attaquer à ce problème » a conclu le champion du monde.