Toto Wolff est convaincu que Mercedes F1 a le potentiel pour progresser cette saison, mais pourtant, le directeur de l’équipe reste inquiet. Il trouve évidemment de l’espoir dans le fait que l’équipe a déjà écarté des raisons aux problèmes, mais il admet encore des problèmes de corrélation.
"Quand je regarde les points positifs, je pense que nous avons éliminé de nombreuses causes potentielles de l’équation" a déclaré Wolff. "Nous n’étions pas sûrs de notre suspension, nous n’étions pas sûrs de la rigidité de notre support de boîte de vitesses."
"Nous avions une crémaillère de direction qui vibrait et toutes ces choses ont disparu, mais fondamentalement, ce que nous voyons dans la soufflerie ne correspond pas à ce qui se passe sur la piste."
"Il n’y a pas une seule personne qui dise ’j’interpréterais ces données de cette manière et à cause du dogmatisme, nous ne progressons pas’. Je ne vois pas de dogmatisme et je ne vois pas d’environnement ouvert où les gens partagent, où les gens se prennent par le nez et disent, peut-être que dans mon domaine, nous faisons des erreurs."
"Je ne pense pas qu’il nous manque quelque chose"
Wolff est convaincu que Mercedes n’a pas de faille dans sa structure ou dans ces moyens et qu’elle peut réussir. En revanche, il ne comprend pas d’où viennent les problèmes de corrélation.
"J’ai fait des choses difficiles dans ma carrière, dans tout ce que j’ai fait avant, que ce soit dans la finance, dans les investissements, mais vous savez quelles vis tourner et vous savez que cela prend parfois du temps. Parce qu’à l’époque de Williams, je savais ce qu’il manquait."
"Mais ici, je ne pense pas qu’il nous manque quelque chose. C’est juste une complication de ce qui se passe avec la voiture que nous ne pouvons pas voir. C’est comme un interrupteur. Et puis vous voyez les progrès que McLaren et Ferrari ont réalisés et c’est la différence entre l’année dernière et cette année."
"C’était un très bon week-end pour nous l’année dernière. J’ai juste vu un extrait parce que j’avais oublié les courses précédentes où nous étions en tête au début des courses 1 et 2. Donc, vous savez, nous devons vraiment creuser profondément parce que c’est brutalement douloureux."
"Pas de réponse" face à McLaren et Ferrari
L’Autrichien voit quelques éclaircies dans le sombre ciel de Brackley, mais il est aussi conscient que malgré des performances positives, le retard sur la concurrence est colossal : "Les performances de la voiture dépendent de certains éléments fondamentaux et de certaines variables."
"Je pense que les variables comprennent tous les effets aérodynamiques sur la voiture, les ajustements mécaniques que nous effectuons. Mais fondamentalement, les performances de base sont réalisées en usine. Ensuite, on dispose d’un certain nombre d’outils que l’on peut régler sur la piste pour l’améliorer ou la détériorer."
Bien que Wolff reconnaisse que Mercedes n’a pas encore résolu les aspects fondamentaux, il a réitéré sa confiance en le fait que la W15 ait le potentiel d’être une voiture de course compétitive.
"J’ai eu le sentiment le week-end dernier qu’il y avait une bonne voiture. Je n’ai pas perdu ce sentiment. Parce qu’il y a eu des séances tout au long du week-end, et aussi les deux dernières, où nous étions absolument au top en termes de performance. Et puis nous perdons de nouveau cela."
"Troisième à quelques dixièmes de tout le monde. En qualifs ? Septième. Et puis le rythme de course n’a jamais été au rendez-vous ce week-end. Vous pouviez voir que McLaren et Ferrari étaient déjà plus rapides de sept ou huit dixièmes vendredi et nous n’avions pas de réponse à cela."