Comme l’an dernier à la même époque, Mercedes a fait part de problèmes relatifs à sa nouvelle unité de puissance. L’ingénieur moteur en chef, Hywel Thomas, a en effet révélé rencontrer des soubresauts inattendus dans le développement, en assurant aussi que des contre-mesures seraient effectives pour Bahreïn.
« En termes de préparation, nous avons beaucoup de moteurs en construction en ce moment, qui se préparent pour la nouvelle saison. »
« Nous en avons déjà assemblé quelques-uns et nous avons aussi des moteurs qui fonctionnent sur les bancs d’essai en ce moment même, en faisant des essais de durabilité. »
« Il y a aussi des moteurs pour nos clients, qui sont déjà avec eux et qui sont soit à l’arrière de leur châssis et allumés, soit en train de le faire. »
« Nous savons que nous avons quelques problèmes, mais nous avons mis en place de nombreux plans pour tous les résoudre. Je suis sûr que tout sera prêt pour la première course. »
Pourquoi ces petits pépins, qu’il faut sans doute relativiser ? Thomas suggère une piste : le changement de règlement moteur. Car une seule évolution sera permise (contre 0 l’an dernier, mais 3 ou 4 les années précédentes) sur les V6, ce qui entraîne quelques adaptations.
« C’est le premier hiver où nous nous sommes préparés à une seule évolution pour toute la saison. »
« Nous devons donc mettre toutes nos performances dans la première unité de puissance qui va à la première course, alors que dans les saisons précédentes, nous avons été en mesure de diviser cela en différents packages pour chaque unité de puissance qui est introduite. »
« Avec ce défi, nous devons absolument tout mettre en place pour la première course et nous assurer que l’unité de puissance soit complètement fiable. »
Et les défis pour la fiabilité sont en général plus importants pour cette année record à 23 Grands Prix...
« Aussi, il y a plus de courses cette saison et le même nombre d’unités de puissance, ce qui signifie que chaque unité de puissance individuellement doit courir sur plus de courses. »
« Nous devons juste nous assurer que nous sommes prêts pour cela et nous concentrer encore plus sur la fiabilité. »
« Nous avons aussi le défi d’un hiver assez court, car nous n’avons pas terminé les courses avant la mi-décembre et maintenant, nous y retournons directement. Nous avons donc eu plus à faire et moins de temps pour le faire. »
Autre défi pour Mercedes : fournir une équipe client de plus. Car McLaren est venue rejoindre Aston Martin F1 et Williams. Mais Thomas y voit un mal pour un grand bien.
« Nous accueillons McLaren de nouveau comme client et en termes de vie quotidienne à Brixworth, la chose la plus importante pour nous est que nous allons produire plus de moteurs et en envoyer plus aux courses. »
« Nous ne voulons pas avoir à geler les spécifications plus tôt parce que nous ne pourrions pas y revenir et faire d’autres modifications, et nous devons vraiment nous assurer que nous apportons chaque once de performance et de fiabilité dans les groupes moteurs. »
« Donc, cela nous donne le défi de comprendre comment nous pouvons construire les moteurs, être plus efficaces, plus productifs et nous avons tous les plans en place pour pouvoir les construire sans avoir un impact énorme sur ce que nous pouvons amener sur le circuit. »