La dernière fois que des F1 ont roulé quasiment sous la neige, ce fut fin février 2018, lors des essais privés de Barcelone. Faudra-t-il de nouveau s’attendre à une météo toute hivernale, cette fois-ci pour un week-end officiel de Grand Prix, au Nürburgring ?
C’est bien possible car la météo sera pour le moins frisquette : il est ainsi prévu seulement 9 degrés dans l’air dimanche prochain au Nürburgring, avec qui plus est quelques averses. Et le brouillard sera de plus au rendez-vous. Mettre les pneus dans les bonnes températures sera donc un vrai défi !
Mercedes, qui craignait habituellement les Grands Prix chauds, s’inquiète déjà de ce week-end dans la « Sibérie allemande », ainsi que l’a décrite Sebastian Vettel. C’est ainsi que Andrew Shovlin, ingénieur de course en chef chez Mercedes, redoute une adaptation difficile pour toutes les équipes – qui manquent de surcroît de temps pour faire toutes les simulations.
« Nous avons un peu de retard dans les nouveaux circuits cette année. Normalement, il y en a un ou deux à traiter par an. Il y a énormément de travail supplémentaire à faire avec ces nouveaux circuits, et idéalement, vous feriez en sorte que le pilote conduise dans le simulateur. »
« Mais cela devient de plus en plus difficile à cause de toutes les restrictions Covid car les exemptions ne s’appliquent qu’à un week-end de course. Vous n’êtes pas exempté juste parce que vous êtes en F1. Ou alors cela ne veut que pour certaines courses spécifiques. »
« Il est donc assez difficile de rester à jour pour se préparer à tous ces nouveaux circuits à venir, mais le travail normal de sélection pour voir comment vous préparez la voiture, comment vous la ferez rouler, c’est le même partout, que ce soit un circuit connu ou non. »
« Il s’agit davantage de comprendre où nous pensons où les pneus vont se trouver, donc le travail de préparation est un peu plus difficile de ce point de vue, et normalement nous aurions mis les pilotes dans le simulateur pour qu’ils s’entraînent. »
« L’autre grande inconnue, c’est la météo. Il y a beaucoup d’incertitudes et de variables sur ce point, et cela pourrait rendre le tout intéressant. »
N’est-il pas pourtant possible de répliquer les données de 2013 (dernière apparition du Nürburgring) sur les F1 de 2019 ? Shovlin trouve cela malaisé, étant donné que la F1 a " tellement changé " depuis.
« Surtout si la piste a été refaite ou a subi des modifications à cette époque. Et les pneus sont tellement différents de ceux d’avant, les voitures sont très différentes, les groupes motopropulseurs sont différents, alors on ne peut pas vraiment en tirer grand-chose. »
« Peut-être que les pilotes sont un peu plus avancés dans l’apprentissage de la piste s’ils ont déjà roulé dessus, mais de notre point de vue, ces renseignements, ces données, sont aujourd’hui assez dépassés. »