Face à l’urgence de la crise du coronavirus, Williams avait contracté, en urgence, un prêt de 28 millions de livres en avril dernier, afin tout simplement de pouvoir disputer cette saison de F1. Ce prêt sera à rembourser d’ici avril 2022. Il s’agit là d’un autre signe (avec la mise en vente de l’écurie) laissant potentiellement entrevoir le pire pour l’équipe de Grove. Pour garantir ce prêt, Williams a d’ailleurs mis sous hypothèque 100 de ses anciennes F1, entre 1978 et 2019.
Parmi les préteurs, figurent la banque HSBC mais aussi, de manière plus intéressante, Michael Latifi, le père de Nicholas, le nouveau pilote de l’équipe.
Williams a assuré que ces prêts seront au plus vite remboursés, mais les intérêts de 5% sont tout de même élevés pour une équipe exsangue…
L’écurie a voulu rassurer en indiquant que « les nouveaux accords de financement s’appuient sur des partenaires bancaires de longue date comme HSBC, avec aussi le soutien de nouveaux partenaires de financement. Le total des fonds fournis au groupe dans le cadre de ce nouvel accord s’élève à 45 millions de dollars. »
« 25 millions de dollars ont été reçus et garantis au moyen des infrastructures, de l’usine et des machines du groupe, remboursables en totalité en avril 2022. Un intérêt de 5 % est payable annuellement et un autre intérêt de 5 % par an est cumulé pour être remboursé en avril 2022. »
« Un montant supplémentaire de 20 millions de dollars a été reçu, garanti par les actifs patrimoniaux du groupe. L’intérêt de 5 % est payable annuellement à partir d’avril 2020, tandis que le principal du prêt sera remboursé par des versements annuels égaux sur une période de 5 ans se terminant en 2026. »
Le PDG de Williams, Mike O’Driscoll, a été lui aussi bien évidemment enthousiaste et rassurant vis-à-vis de ce prêt.
« Globalement, ce mouvement représente une utilisation efficace des actifs du groupe et nous fournit les réserves financières nécessaires pour financer l’équipe dans l’environnement incertain actuel. »
Prêt ou non, Williams est toujours dans une situation financière délicate. La perte du sponsor-titre ROKiT n’a bien sûr rien arrangé à ce tableau.
De nouveaux éléments entourant cette rupture ont été d’ailleurs dévoilés : il apparaît que ROKiT devait encore 10 millions d’euros à Williams F1, mais que ces arriérés de paiement n’avaient pas encore été réglés. Au vu de la situation financière et sportive de Williams, peut-être bien que le fabricant de mobiles n’a pas voulu insister et se rediriger vers des investissements plus porteurs…
Quoiqu’il en soit, il reste à savoir si ce prêt chez Williams F1 ne va pas instaurer une « Latifi-dépendance », comme il y avait eu une Stroll-dépendance par le passé…