La bataille du milieu de grille a connu de nouveaux bouleversements lors du Grand Prix d’Azerbaïdjan. Racing Point et McLaren ont été les grands gagnants de Bakou, en plaçant leurs deux monoplaces dans les points (Sergio Pérez 6e, Lance Stroll 9e pour Racing Point, Carlos Sainz 7e et Sergio Pérez 8e pour McLaren).
Dans le même temps, Renault et Haas ont connu un week-end à l’envers et se retrouvent 7e et 8e au classement des constructeurs.
Sergio Pérez, qui avait déjà signé deux podiums en terre azérie, a prouvé qu’il affectionnait particulièrement ce tracé particulier en étant, à nouveau, le « meilleur des autres » cette saison.
« Ce ne serait pas surprenant de voir Racing Point demander à ce que davantage de courses se tiennent à Bakou » plaisante Ross Brawn, le directeur sportif de la F1. « Les deux pilotes de l’équipe semblent avoir une vraie affinité pour ce circuit, et Lance Stroll et Sergio Pérez l’ont montré de nouveau. »
« Checo est apparu deux fois sur le podium à Bakou et même s’il n’a fini que 6e, il a réussi un pilotage solide pour devenir le meilleur des autres. »
« Lance, dans le même temps, a fini dans le top 10 à chacune de ses trois apparitions ici, et il y a réussi son seul podium en carrière, en 2017. »
« L’équipe mérite qu’on lui tire son chapeau. En 2019, Racing Point prouve de nouveau qu’il vaut mieux bien dépenser son argent plutôt que dépenser beaucoup d’argent. Cela aide certainement, surtout pour rester calme. Aujourd’hui, l’équipe peut compter sur un soutien financier bien plus solide que durant un passé récent, mais l’infrastructure de cette écurie a déjà produit des miracles ces dernières années. Racing Point continue de faire un boulot formidable, ce qui signifie qu’ils peuvent bien se battre et même finir souvent devant d’autres plus grosses écuries, comme McLaren et Renault. »
C’est en effet Renault qui a déçu grandement à Bakou : aucune voiture en Q3, Nico Hulkenberg totalement hors du rythme en course, Daniel Ricciardo qui commet une grosse bévue en enclenchant la marche arrière sur Daniil Kvyat…
« On ne peut nier que Renault a connu des difficultés durant cette première partie de saison » poursuit le manager des sports mécaniques pour Liberty Media. « Renault a fini 4e au classement des constructeurs l’an dernier, et l’on pouvait, de manière réaliste, s’attendre à ce qu’ils comblent en partie l’écart sur les trois écuries de pointe. »
« Cependant, Renault n’a réussi que deux 7e places cette saison jusqu’à présent, et se trouve non seulement derrière Alfa Romeo au classement des constructeurs, mais aussi derrière ses propres clients, McLaren. »
« Les deux pilotes semblent manquer de confiance dans leur voiture, en particulier Daniel Ricciardo. Mais je sais que les gars chez Renault vont se retrousser les manches, tous pousser dans la même direction pour finir par réduire l’écart sur les écuries de pointe. C’est leur but le plus réaliste, étant donné que le milieu de grille est si serré. »
Renault est en effet prise au piège d’un milieu de grille extrêmement compétitif, qui offre de belles batailles à chaque Grand Prix.
« Cela rend la lutte entre six équipes encore plus excitantes » s’enthousiasme Ross Brawn, qui exclut logiquement Williams de ce combat.
« De la 4e place à la 9e place du classement des constructeurs, c’est extrêmement serré. »
« Dans cette lutte, ce sera intéressant de voir les jeunes pilotes se développer, comme Lando Norris, Alexander Albon ou George Russell. Lando Norris et Alexander Albon ont déjà connu des week-ends solides à Bakou, et George Russell [chez Williams cependant] montre une maturité formidable dans des circonstances difficiles chez Williams. »