Nyck de Vries s’est construit d’ores et déjà un beau palmarès en sport automobile (titres en F2 et en Formule E notamment) ; mais à 27 ans, un avenir en F1 pouvait paraître hypothétique… avant surtout que l’ancien pilote junior McLaren ne brille à Monza, en remplacement d’Alexander Albon, s’attirant encore plus les regards séduits de plusieurs équipes.
C’est donc chez AlphaTauri qu’il évoluera l’an prochain, à la place de Pierre Gasly et en compagnie de Yuki Tsunoda.
Nyck de Vries n’est-il d’abord pas trop contrit ou déçu de ne faire ses débuts qu’à un âge tardif (malgré son visage juvénile, il a tout de même 27 ans) ? Pas le moins du monde assure-t-il !
« Il y a beaucoup de pilotes de course qui seraient ravis de se retrouver dans ma situation que j’avais, avant même de passer en Formule 1. »
« Il est facile d’être frustré par ce que l’on n’a pas, mais il est plus difficile d’être reconnaissant pour ce que l’on a vraiment. »
« Tous les jeunes pilotes partagent le même rêve et le même objectif, à savoir devenir pilote de Formule 1. »
« Et même si, à certains moments de ma carrière, j’avais un peu moins de chances d’y arriver, je n’ai jamais renoncé à ce rêve. La Formule 1 est une opportunité qui n’arrive qu’une fois dans une vie et c’est quelque chose dont j’ai rêvé toute ma vie. »
Il fut un temps pourtant où la carrière de Nyck de Vries en F1 semblait compromise : notamment en 2018, quand il termina 4e du championnat F2, derrière George Russell, Lando Norris et Alexander Albon (quel plateau de la F2 en cette année-là !).
« J’admets qu’à certains moments de ma carrière, je pensais qu’il était très improbable que j’aie encore une chance, surtout lorsque j’avais pris une autre direction en sport auto, en Formule E... »
« Ce n’était pas un chemin commun ou habituel vers la Formule 1. Mais d’une certaine manière, j’ai toujours gardé un pied entre les deux portes. »
Mais Nyck de Vries a su, ensuite, sauter sur les occasions : pilote de développement chez Mercedes, piges en essais libres chez Williams et Aston Martin F1, expériences aux 24 Heures du Mans en LMP2... et évidemment, remplacement d’Alexander Albon chez Williams lors du week-end de Monza, cette année. Un pas décisif.
« Ce qui définit vraiment ma carrière, c’est que j’ai toujours saisi toutes les opportunités qui se sont présentées à moi. »
« Je veux dire, j’ai déjà commencé à courir en WEC quand j’étais en Formule 2. J’ai même couru en ELMS pour G-Drive, et participé à différentes courses. Je me suis engagé au Mans à la toute dernière minute cette année et j’adore la course. »
« Cela définit en quelque sorte la manière dont mon parcours s’est déroulé, et en plus de cela, j’ai toujours été très reconnaissant pour mes opportunités en dehors de la Formule 1. »
« Chaque fois que j’en ai eu l’occasion, j’ai essayé de la saisir et d’en tirer le meilleur parti. Et je pense que le week-end de Monza l’a montré. Tout s’est mis en place et je suis extrêmement reconnaissant pour cela. »
Nyck de Vries, une ‘tortue’ plein d’expérience
Comme le dit l’adage : patience et longueur de temps font plus que force ni que rage. Nyck de Vries a donc mis le temps, mais après tout, il est plus tortue que lièvre...
C’est ainsi en pilote expérimenté qu’il arrive chez AlphaTauri - et Franz Tost compte sur cette expérience pour en faire un leader d’équipe, pour guider Yuki Tsunoda...
« J’ai toujours l’impression d’être très jeune - et j’ai toujours l’air très jeune, ce qui aide ! Mais je suis un peu un ‘retardataire’ dans la vie en général. »
« Je pense qu’un peu d’expérience et de maturité aide et, évidemment, c’est un peu nouveau, mais en même temps, je sais très bien que cette industrie est une affaire de performance et de compétitivité. Je profite du moment présent. Je ne suis pas si conscient du fait que je vis mon rêve d’enfant. »