Et si le règlement 2022, censé favoriser les batailles en piste et donc le spectacle, manquait en partie le coche en raison d’un effet secondaire du règlement ?
C’est Lando Norris qui a émis cette hypothèse, après quelques relais dans le simulateur McLaren pour tester la voiture de l’an prochain. En effet, rappelle le Britannique, si les perturbations d’air sale vont être réduites, le phénomène d’aspiration se réduira aussi : cela veut dire qu’il sera peut-être plus difficile de dépasser…
« Tout ce qu’ils font pour l’année prochaine, c’est parce qu’ils veulent essayer de rendre les voitures plus performantes, etc. »
« Mais bien sûr, s’il y a moins d’air sale en suivant, il y a aussi moins d’aspiration. C’est comme si l’on gagnait dans un domaine et que l’on perdait dans un autre parce qu’ils sont très liés l’un à l’autre. J’espère donc que ce sera mieux. »
Un style de pilotage comme les F2 ?
Ce règlement comporte cependant une bonne nouvelle pour Daniel Ricciardo, qui a tant de mal à s’adapter au style de pilotage de la McLaren actuelle : l’an prochain avec le nouveau règlement aérodynamique, les styles requis pour performer seront bien différents au volant.
C’est le coéquipier de l’Australien lui-même, Lando Norris, qui l’a confié : après avoir donc piloté, en guise d’aperçu, la F1 2022 dans le simulateur de Woking, Lando Norris est formel, les F1 seront sensiblement dissemblables au pilotage.
Pour le Britannique, ces F1 ressembleront même à des... F2 ! Car elles seront moins aisées à piloter, malgré le retour de l’effet de sol.
« Il y aura certainement un style légèrement différent à avoir. Je ne pense pas que ce sera aussi agréable à piloter d’une certaine manière. Ce sera un peu plus à la limite en termes d’attaque et ainsi de suite. Un peu comme en F2 d’une certaine manière, où vous luttez plus avec la voiture et tout ça. »
« Cela vient plus du fait qu’il s’agit d’une voiture à effet de sol, au lieu d’attendre que tout vienne de l’aileron avant et arrière. Il n’y a pas non plus de déflecteur central et toutes ces conneries que nous avons maintenant. Tout ça a disparu. »
Donc, cela change un peu la façon dont la voiture se ressent. Et puis la façon dont vous devez la régler et tout ça est aussi très différent. »
Cependant les voitures évoluent à chaque passage en soufflerie et les conclusions de Lando Norris sont dès lors provisoires.
« Mais je peux me tromper car les choses évoluent sans cesse. Ce que je conduisais il y a un mois était très différent de ce que je pilote maintenant, et ce sera probablement encore très différent lorsque nous arriverons à la première course. »
« C’est encore tôt dans le développement, donc la voiture change toujours un peu d’une semaine à l’autre. »