Lors de ses deux dernières qualifications au Grand Prix de Monaco, en 2018 et en 2019, Pierre Gasly a toujours atteint la Q3, avec Toro Rosso ou avec Red Bull. Le pilote AlphaTauri a l’occasion de faire la passe de trois ce week-end, sur un circuit qu’il apprécie particulièrement – et qui révèle le talent des pilotes, comme il l’a confié en conférence de presse ce mercredi. Entre les lignes, il faut peut-être lire que Pierre Gasly souligne – et sans doute à juste raison – son talent de pilotage en tracé urbain.
« A Monaco, le pilote fait plus la différence – plus que sur n’importe quel autre circuit. »
« A Barcelone par exemple, tous les pilotes ont fait des milliers de tours et quand il s’agit de faire la différence sur un tel circuit, c’est évidemment beaucoup plus difficile par rapport à Monaco où les pilotes ne sont venus que quelques fois. C’est donc un plus grand défi et c’est pourquoi nous aimons cet endroit, car en tant que pilote, vous avez l’impression que vous pouvez vraiment avoir un impact sur la performance plus que dans n’importe quel autre endroit et c’est pourquoi je suis vraiment excité à ce sujet. »
Mais bien sûr la performance de la voiture continue de compter à Monaco : or justement AlphaTauri semble avoir été quelque peu distancée dans la course au développement aérodynamique, notamment face à Alpine ou Ferrari, ces dernières courses. Pierre Gasly tire alors la sonnette d’alarme.
« Toutes les équipes ont réussi à progresser alors que nous n’avons probablement pas progressé autant que nous l’aurions souhaité. L’année dernière, lorsque nous avons réalisé une bonne performance avec une huitième ou neuvième place, c’était un gros résultat pour nous alors que cette année, les gens en attendent plus. Cela met plus de pression sur nous, en tant qu’équipe, pour que nous soyons plus performants et que nous travaillions mieux. »
Le Grand Prix de Monaco sera peut-être le seul Grand Prix "à domicile" de Pierre Gasly : la course au Paul Ricard a été en effet avancée d’une semaine suite à l’annulation du Grand Prix de Turquie, au 20 juin, et il n’est pas du tout certain que cela offre la possibilité au circuit d’accueillir quelques fans. Sans compter que nombre de spectateurs potentiels, à la dernière minute, voient leurs plans être bousculés… Ce que regrette bien sûr le Normand.
« C’était un peu surprenant, ce report, parce que c’est dans un mois donc forcément ça arrive très vite. »
« C’est triste de voir que les gens ne pourront plus venir parce que je suppose que c’est une organisation assez importante pour certaines personnes – qui ont aussi dépensé beaucoup d’argent juste pour venir nous soutenir. »
« Je suis vraiment désolé pour ces personnes qui ont été durement touchées par ce changement, ce changement de dernière minute. J’espère qu’il y aura des solutions à proposer à ces personnes pour au moins les rembourser et j’espère, je ne sais pas, leur donner des billets pour l’année prochaine ou trouver des solutions. »
« Je suis toujours heureux que nous puissions courir en France. L’année dernière, ce n’était pas le cas et je suis heureux de voir que le GP soit toujours au calendrier pour cette saison. Je suis vraiment excité à ce sujet mais, évidemment, c’est assez triste de voir ce changement et que cela ait affecté certaines personnes négativement. »
L’autre Français du paddock, Esteban Ocon, a compati avec les services d’Eric Boullier, directeur du Grand Prix de France.
« Il est évidemment très difficile de s’organiser en ce moment avec tous les changements qui se produisent dans le monde. »
« Voir le Grand Prix de France bouger, évidemment, cela va causer de grosses difficultés pour les fans qui avaient prévu de venir. Ce n’est pas la meilleure nouvelle, mais comme Pierre l’a dit, nous sommes très heureux qu’il soit toujours au calendrier. Je pense que la dernière nouvelle que nous aurions détesté voir est que le Grand Prix ne figure plus au calendrier. C’est quand même une bonne nouvelle qu’il soit là, mais j’espère que nous verrons beaucoup de fans et qu’ils trouveront des solutions pour venir, même si c’est difficile à organiser. »