Récemment, Luca di Montezemolo a reconnu avoir sous-estimé le défi posé par l’hybride en Formule 1, et s’est imputé une partie du retard de Ferrari en la matière puisqu’il était président de la Scuderia à ce moment-là. Il ajoute aujourd’hui qu’il pense que certains recrutements et transferts d’ingénieurs n’ont pas été des plus inspirés après cela.
"Les gens qui géraient Ferrari après cela n’avaient ni l’expérience ni les compétences" explique di Montezemolo. "Ils pensaient pouvoir simplement le faire en claquant des doigts et gagner rapidement en Formule 1."
L’Italien revient sur certaines erreurs effectuées, et considère parmi celles-ci qu’il était incorrect "de laisser James Allison partir. Je le nomme, mais je pourrais en nommer d’autres. Ils ont ensuite fait l’erreur de transférer de très bons ingénieurs des voitures de route à la F1. Mais la F1 demande des compétences totalement différentes."
A la décharge de Ferrari, James Allison a quitté l’Italie après le décès de sa femme, pour revenir au Royaume-Uni, et a plus tard signé avec Mercedes. En revanche, Montezemolo voit la volonté de Ferrari de recruter davantage d’Italiens dans son organigramme comme une erreur, et sait qu’Enzo Ferrari verrait aussi cela comme une erreur.
"Enzo me disait toujours que si le meilleur pilote était au Guatemala, il fallait le recruter. C’est la même chose pour les ingénieurs. Nous devons engager les meilleures personnes pour améliorer les performances. Et ces ingénieurs peuvent ensuite aider les jeunes talents à se développer."