La question de la diversité ethnique, en F1, a été posée de manière récurrente par Lewis Hamilton cette année. Plus discret sur cette question, Alexander Albon, l’un des rares pilotes à ne pas être "blanc" dans la discipline, a cependant fini par prendre la parole sur ce sujet.
Le Thaïlandais (qui est né au Royaume-Uni) estime, tout d’abord, que ne pas être "blanc" n’a pas forcément été un désavantage pour lui : car cela lui a permis de se distinguer, de sortir du rang.
« A bien des égards, j’admirais Lewis quand j’étais encore gamin, et c’est le cas, je suis sûr, de bien des pilotes de mon âge. »
« Honnêtement, de mon côté, c’était son ethnie [qui expliquait pourquoi je l’admirais]. J’y voyais aussi un moyen de me démarquer et de me faire progresser à travers les formules junior. »
« J’ai toujours été soutenu par la Thaïlande et j’ai toujours eu une opportunité, donc il y a définitivement différentes façons de réussir à passer ces étapes. »
Les problèmes de diversité n’auraient-ils ainsi pas nui à la carrière du pilote Red Bull ?
« Non, je ne dirais pas ça. Si ça devait être quelque chose… c’était plutôt bien pour moi. Cela m’a aidé à explorer et à obtenir des financements venant d’autres régions du monde. »
Cependant, Alexander Albon reconnaît volontiers avoir été plutôt privilégié : il a vécu en Europe la plupart du temps dans des environnements assez aisés, ou en tout cas éduqués. Ce qui n’est sûrement pas le cas de bien des jeunes pilotes tout autour du monde...
« J’étais assez protégé quand j’étais enfant. J’ai été élevé dans une bonne école, une école privée et sans problèmes. »
« Le fait est que j’ai couru en Europe si tôt dans ma carrière, j’étais dans une bonne situation. Cela ne veut pas dire que les gens ont la vie facile, c’est juste que je n’ai jamais affronté ce genre de situation difficile. »