Audi F1 continue ses recrutements en vue de son arrivée en catégorie reine en 2026. Outre la préparation avec Sauber à Hinwil, le constructeur va travailler sur son moteur dans l’usine allemande de Neubourg.
Pour travailler sur ce V6 hybride, Audi a révélé que Neel Jani aurait le rôle du pilote de développement. L’ancien pilote junior Red Bull, qui a aussi remporté les 24 Heures du Mans en 2016 avec Porsche, est ravi de rejoindre ce programme.
"Je suis ravi d’accompagner Audi dans son entrée en Formule 1" a déclaré Jani. "C’est à la fois un honneur et une grande responsabilité que d’être impliqué dans un projet de cette ampleur à un stade précoce. Je suis sûr que mon expérience de la Formule 1 et en LMP1 me permettra d’établir de bons liens entre la théorie et la pratique."
Oliver Hoffmann, PDG d’Audi, accueille Jani et rappelle l’importance de son rôle : "Tout comme dans le développement de la production, la simulation joue un rôle majeur dans notre projet de Formule 1. Notre simulateur est un outil important pour le développement du moteur."
Le pilote suisse devra se pencher particulièrement sur l’énergie et sa gestion dans le cadre d’un Grand Prix : "Il faut un pilote de développement qui, outre sa maîtrise de la technologie, apporte une expérience polyvalente au projet, notamment en termes de gestion de l’énergie dans des conditions de course."
Des synergies entre Audi F1 et Ducati en MotoGP
Le groupe Volkswagen Audi possède aussi la marque de motos Ducati, qui est engagée en MotoGP. Elle domine le championnat avec le titre mondial de Francesco Bagnaia l’an dernier, et un top 5 au Sachsenring le week-end dernier. Le constructeur est encore très bien placé pour aller chercher le titre cette année, et ses recherches pourront aider Audi.
"Les voitures et les motos sont en fait complètement différentes. Mais nous avons d’importantes synergies en ce qui concerne l’aérodynamique et les composants légers" a déclaré Claudio Domenicali, le PDG de Ducati.
Mais une autre synergie pourrait être encore plus cruciale pour Audi, avec l’arrivée l’an prochain de carburants de synthèse en MotoGP, qui constitueront 40 % du carburant jusqu’en 2026, avant de passer à 100 % en 2027.
"En MotoGP comme en Formule 1, des carburants à 100 % de synthèse seront bientôt utilisés. Nous transmettons 100 % des connaissances que nous avons accumulées jusqu’à présent."
Cependant, il tempère les attentes autour du projet Audi en F1, de par la complexité d’une telle entreprise : "Il faut du temps pour réussir dans un nouveau championnat. L’équipe doit d’abord mûrir."