Comme le temps passe vite : Fernando Alonso remportait le Grand Prix d’Espagne 2013 avec Ferrari, et c’est à ce jour son dernier succès en Formule 1.
Depuis, l’Espagnol n’a jamais eu à sa disposition une monoplace capable de jouer la gagne et encore moins le titre mondial. Et le double champion du monde l’admet : cette longue période "a été difficile, avec beaucoup de saisons non compétitives disputées en milieu de plateau."
"Je suis une personne très compétitive, alors quand vous ne gagnez pas la sensation vous manque, et la frustration augmente en cours de saison."
Après être passé très proche d’un troisième titre mondial avec Ferrari en 2010 et 2012, Alonso choisissait finalement de quitter la Scuderia fin 2014 pour rejoindre le projet McLaren-Honda. Mais les résultats furent plus que décevants alors que le motoriste japonais n’était pas suffisamment préparé.
L’Espagnol évoque les moments difficiles qui ont été vécus lorsqu’il perdait le titre avec Ferrari, et affirme que si la recherche de ce fameux troisième sacre reste sa priorité, il acceptait désormais plus facilement de ne pas lutter à l’avant du peloton.
"Il y avait beaucoup de pression chez Ferrari durant toutes ces années. Nous avons été très proches du titre à deux reprises, et ces opportunités manquées ont pesé lourd sur les épaules de tout le monde."
"L’ambiance au sein de l’équipe n’était plus aussi bonne et je décidais donc de mettre fin à la relation, et ce même s’il me restait deux ans de contrat car je pensais que c’était le mieux pour tous les partis."
"Aujourd’hui je veux toujours autant remporter ce troisième titre, mais je comprends aussi comment le sport fonctionne : il n’y a au maximum qu’une ou deux voitures qui vous permettent de vous battre pour le championnat."
"Vous essayez de développer une voiture avec l’équipe, et c’est un processus très intéressant : il est question de développer l’équipe et l’usine et d’avoir les ressources suffisantes pour être l’une de ces fameuses écuries capables de se battre pour le championnat."