Alors que les essais de Bahreïn sont sur le point de débuter, nous avons déjà pu avoir avoir un premier aperçu des F1 2022 lors des essais de Barcelone. Et selon Pirelli, les écuries auraient déjà atteint un niveau de performance proche de ce qui était dans un premier temps attendu pour la fin de saison.
A Barcelone, Lewis Hamilton a signé le meilleur temps des trois journées au volant de sa Mercedes avec un tour effectué en 1m19.138s, soit un chrono 2,4 secondes plus lent que sa pole position enregistrée l’année dernière lors du Grand Prix d’Espagne. Un écart qui correspond à ce qui se voit habituellement entre les essais hivernaux et la manche du championnat se déroulant quelques mois plus tard.
Et encore, les différentes écuries sont loin d’être allées dans leurs retranchements avec toutes les nouveautés à découvrir et à comprendre, en plus de devoir vérifier la corrélation entre les donnée obtenues en soufflerie et celles de la piste.
Les équipes ont en tout cas procédé à des estimations de ce que seraient leurs performances en fin de saison. Mais selon Mario Isola, le directeur de Pirelli, les nouvelles monoplaces seraient déjà capables de rouler à un tel rythme dès le début d’année.
"La performance des voitures est impressionnante car elles ne roulent qu’à 1,5 secondes du meilleur tour en course enregistré l’année dernière," a commenté Isola.
"Celui-ci était de 1m18.1s et en considérant qu’elles utilisaient le même composé de pneus pour rouler en 1m19.6s cette fois-ci, alors nous pouvons dire qu’elles sont très rapides. Et je m’attends à un niveau de développement très élevé durant la saison, ce qui est toujours le cas avec de nouvelles voitures."
"Nous leur avons demandé de nous fournir des estimations de ce que serait leur niveau de performance en fin de saison. C’est très utile pour nous afin de savoir quel design apporter au pneu sensé faire toute la saison. Ce sera donc intéressant de voir comment ces voitures seront développées."
Les F1 2022 très rapidement au niveau de celles de l’année dernière ?
Durant la présentation de l’Aston Martin AMR22, le directeur technique Andrew Green avait estimé que cette nouvelle génération de F1 parviendrait rapidement à trouver autant d’appuis et donc de performance que la précédente grâce au développement effréné à venir cette année.
S’il est d’accord avec ce constat, Isola tient toutefois à souligner que ça n’enlèverait rien aux efforts consentis dans ces règlements sensés améliorer le spectacle proposé en piste, bien au contraire.
"Il est encore un peu tôt pour affirmer ça, mais nous sommes confiants d’avoir un pneu suffisamment robuste pour toute la saison."
"J’ai mentionné les simulations, je précise que celles de cette année sont moins précises car tout est nouveau. Je ne peux donc pas vous dire si les simulations qui nous ont été fournies correspondaient réellement à ce qui est attendu pour la fin de saison ou s’il ne s’agit que de suppositions dans certains cas."
"Mais le message à retenir est que ces voitures sont très, très rapides. Nous évoquions par le passé des monoplaces plus lentes de trois secondes au tour que celles de 2021 et ce n’est pas forcément une bonne chose pour le spectacle."
"Je pense que ce n’est pas le cas, elles sont rapides et j’ai également reçu des commentaires de pilotes disant que suivre une autre voiture était plus aisé grâce à la nouvelle configuration aérodynamique."
"Ils sentent qu’ils peuvent attaquer davantage, qu’ils ont moins d’appuis que l’année dernière."