Adrian Newey a révélé qu’il avait été approché il y a quelques années pour concevoir un vaisseau spatial.
Pour le consultant de Red Bull, qui est considéré comme un ingénieur de génie en F1, c’était une proposition "dangereuse" toutefois !
"Une entreprise américaine très connue aujourd’hui m’a appelé, il y a environ 10 ans maintenant, pour me demander si je serais intéressé à les rejoindre pour travailler sur un vaisseau spatial," révèle-t-il, sans citer de nom mais la référence à Space X est claire.
"J’ai étudié l’aéronautique et l’astronautique mais mon désir ardent était de me lancer dans la course automobile en tant qu’ingénieur concepteur, et je pensais que les avions étaient plus proches de la technologie des voitures de course que de toute autre discipline d’ingénierie."
"L’aéronautique était donc le choix logique et Southampton, là où j’ai étudié, semblait avoir les liens les plus étroits avec la course automobile."
"Un vaisseau spatial Adrian Newey serait amusant mais dangereux, je pense. Il est nécessaire que les gens reviennent en un seul morceau. Ce serait fascinant, et la course à l’espace dans les années 60 a dû être incroyablement stimulante. Mais je trouve la course automobile plus fascinante. Il y a un rythme de développement et d’implication énorme dans la course automobile. J’aime ça."
A-t-il toujours eu cet objectif professionnel clair, rester dans la course auto ou l’automobile ?
"Je savais ce que je voulais faire dès l’âge de 10 ans et j’ai orienté mon éducation autour de cela. J’ai eu la chance, après avoir obtenu mon diplôme, de travailler directement comme aérodynamicien pour une équipe de F1 – en tant qu’aérodynamicien junior et senior, car j’étais en fait le seul aérodynamicien de l’équipe."
"J’aime le fait d’avoir réussi à faire ce que j’ai toujours voulu faire et d’avoir passé un bon moment à le faire. Le plus difficile a été de décrocher le premier emploi. J’ai écrit à toutes les équipes de F1 dont j’ai pu trouver l’adresse et la plupart n’ont pas répondu. Décrocher le premier emploi chez Fittipaldi était en partie dû à la préparation, à la persévérance et à un peu de chance."
Newey n’était pourtant pas un grand fan des études !
"Je n’ai jamais particulièrement apprécié l’école. J’ai fréquenté une école conventuelle jusqu’à l’âge de six ans. À ce moment-là, je ne savais toujours pas écrire parce que j’étais gaucher et les religieuses m’avaient fait asseoir sur cette main pour me forcer à devenir droitier ! Je n’étais pas très doué pour me faire des amis et je devais prendre un bus pour me rendre à l’école, ce qui signifiait que les amis que j’avais n’étaient pas vraiment à côté de chez moi."
"J’ai donc passé une grande partie de mes vacances seul à fabriquer des modèles réduits Tamiya jusqu’à ce que je m’ennuie de créer les modèles des autres et que je commence à créer les miens, en utilisant des morceaux d’aluminium et de fibre de verre. Mon père était vétérinaire mais aussi un grand passionné d’automobile. Nous avions un tour et des machines de base pour le travail des métaux dans le garage. En fait, j’imaginais quelque chose dans mon esprit, je le dessinais sur un morceau de papier et je le transformais en objet."