Adrian Newey regrette que Max Verstappen ait une réputation plutôt négative. Le pilote néerlandais est souvent perçu comme agressif en piste, ce qui n’a pas été arrangé par certaines de ses manœuvres l’année dernière, en Arabie saoudite et au Brésil.
Mais pour le concepteur des Red Bull depuis 2007, résumer le champion du monde en titre à cette caractéristique est très réducteur. Il salue notamment l’apport technique et la bonne volonté de Verstappen.
"Ses retours techniques sont bons, il sait très bien ce que font les pneus et comment les gérer" explique Newey. "Je pense que sa réputation d’être sauvage est injustifiée. C’est très facile de travailler avec lui, il est très ouvert. Si vous lui demandez de faire quelque chose, il essaiera toujours."
Une caractéristique que Newey retrouvait également chez Daniel Ricciardo : "Ils sont bons parce qu’ils se concentrent sur les choses que vous devez savoir. Si vous avez des questions, ils sont heureux de s’asseoir avec vous et de vous expliquer. Il est très facile de travailler avec eux."
L’ingénieur a travaillé avec des pilotes finlandais, Mika Häkkinen et Kimi Räikkönen, et il reconnaît qu’il était très difficile d’en tirer des retours concrets : "Le débriefing se résumait à cinq mots."
Newey s’amuse des différences dans la manière de traiter les retours techniques selon la nationalité d’un pilote, et rassure quant à la précision des retours des Finlandais : "C’était concis, mais ils étaient très bons pour indiquer ce dont ils avaient besoin pour être plus rapides."
En revanche, Sebastian Vettel était pointilleux sur le travail de débriefing lors des week-ends de course : "Les séances de débriefing duraient longtemps."
"Seb restait jusqu’à tard dans la soirée, regardant les caméras embarquées, parcourant les données et parlant à son ingénieur. Ça a marché pour lui, ce n’est pas une critique. Max n’est pas aussi extrême, il est plus au milieu."