Adrian Newey a répondu aux allégations selon lesquelles la baisse de performance de Red Bull aurait coïncidé avec l’annonce de son départ de l’équipe en avril.
Red Bull a vu son avantage de performance fondre comme neige au soleil depuis quelques mois. Et le prochain partenaire technique (son titre officiel) d’Aston Martin F1 admet ne pas savoir.
Newey est en effet coupé de la technique chez Red Bull Racing depuis l’annonce de son départ et n’a pas été informé sur les difficultés en cours sur la RB20.
Lorsque la théorie selon laquelle il y aurait un lien entre la baisse de performance de Red Bull et l’annonce de son départ lui a été présentée, Newey a déclaré : "J’avais le soupçon que cela pourrait être le cas."
"Je l’ai entendue cette théorie. Je dois être honnête, je ne lis pas vraiment la presse pour une raison personnelle qui remonte à l’époque où je travaillais à Leyton House, mais la réalité est que je ne peux pas commenter."
"Je ne peux vraiment pas commenter parce qu’une fois que je suis hors course, je suis hors course, et cela signifie donc que je n’ai pas pu contribuer au développement de la voiture depuis avril."
"Mais pourquoi l’équipe est-elle moins compétitive ces derniers temps ? Je ne sais pas, car je ne suis pas impliqué."
"Je suis dans une période un peu étrange de semi-congé en ce moment, dans la mesure où la dernière fois que j’ai été impliqué dans la Formule 1 ici, c’était jusqu’au week-end de course de Suzuka à la fin avril."
"Depuis, je ne fais plus partie de la Formule 1, mais je concentre mes efforts sur l’hypercar de route, la RB17."
"Je vais donc continuer à travailler sur la RB17 jusqu’au 1er mars, puis le 2 mars, je changerai d’employeur pour de bon."
Newey pourrait-il voir ce que Red Bull ne voit pas ? C’est souvent arrivé selon ses collègues. Mais pourquoi lui ? Et pas les autres ?
"Il y a de nombreuses raisons à cela. Je pense que tout d’abord, il faut essayer de mettre un peu de créativité et de réflexion latérale dans la façon dont on s’y prend et dont on mène les recherches. Mais il ne faut pas non plus croire aveuglément aux outils. Or, tous ces outils, y compris les simulations, ne sont pas la réalité. Ils ont des limites et des inexactitudes dont on n’est parfois pas conscient."
"Lorsque vous regardez les données de piste, il est parfois difficile de distinguer les éléments décrits par les pilotes, mais il peut être très difficile de les voir à partir des données. Nous n’avons pas toutes les réponses. En tant qu’ingénieurs, nous n’avons toujours pas toutes les réponses avec cela."
"Il faut donc penser autrement et c’est, je crois, ce que j’aime faire plus que tout."