Eddie Jordan pense que le succès de Red Bull tient à la manière dont l’équipe aborde le championnat et les courses. Et selon lui, c’est ce qui fait qu’Adrian Newey (à gauche) reste fidèle à l’équipe, et qu’il s’y sent mieux que dans ses teams précédents.
"Longévité, loyauté, concentration, attention à tous les petits détails" a déclaré Jordan. "Je pense que, même si cela semble parfois un peu turbulent de l’extérieur, Adrian Newey a trouvé sa place naturelle."
"Oui, il était bon chez Williams, mais il ne s’y est jamais vraiment plu. Ron Dennis et lui, chez McLaren, ont eu beaucoup de succès, mais je pense que cela convient tout à fait à Adrian Newey et au cerveau qu’il possède."
"Il n’y a pas beaucoup de meilleurs cerveaux dans l’univers entier, à mon avis, lorsqu’il s’agit d’obtenir de la vitesse à partir de quelque chose que l’on conçoit. Je pense que cela vient de la composition de l’équipe principale, et les deux principaux responsables sont là depuis très longtemps."
L’Irlandais est en revanche convaincu que la collaboration entre Newey et Christian Horner (à droite), le directeur de Red Bull, n’est pas une évidence : "Ce n’est pas nécessairement une union miraculeuse. Adrian peut être un homme fougueux, et Christian tout autant, mais cela fonctionne."
Horner ne s’énerve que très rarement
Une fougue qui se transforme très rarement en colère, comme Coulthard l’a expliqué. Celui qui fut pilote Red Bull pendant les quatre premières saisons de l’équipe a expliqué n’avoir vu Horner qu’une seule fois en colère, contre lui.
"Je n’ai vu Christian vraiment en colère qu’une seule fois et c’était lorsque Mark Webber et moi étions coéquipiers. C’était le Grand Prix de Chine et c’était l’une de ces courses de transition, du mouillé au sec. J’étais en décalage avec les arrêts aux stands de Mark, mais devant lui, et surtout juste derrière [Heikki] Kovalainen" se souvient l’Ecossais.
"L’appel de l’équipe est venu car Mark, avec des pneus neufs, nous rattrapait et demandait de passer. Je me suis dit ’j’ai un point devant moi, je ne vais pas bouger pour un point’. J’en ai fait assez dans ma carrière chez Williams, alors j’ai décliné l’opportunité de passer, j’ai finalement réussi à dépasser Kovalainen, et Mark n’est pas passé devant moi."
"Cela a donc confirmé ma conviction que je pouvais dépasser le gars, mais lorsque nous en avons discuté après la course, Christian était en colère. Il a changé de couleur, les veines de son cou étaient visibles, parce qu’il pensait que nous devions fonctionner en équipe à tout moment."
"Il a dit que j’allais être un joueur d’équipe, ce qui m’a vraiment agacé parce que j’ai toujours joué pour l’équipe. C’est la seule fois où j’ai vu Christian en colère. Et puis Adrian en colère jette son crayon sur la table."
"Et quand je dis jeter, il est très respectueux de ses crayons. Il le pose et le fait rouler plus loin ! Ce ne sont pas des personnages enflammés comme j’imagine qu’un Günther Steiner l’est lorsqu’il renverse la table !"