Avec le départ à la retraite de Sebastian Vettel, la Formule 1 perd un quadruple champion du monde et le paddock un personnage possédant une grande personnalité.
Son père, Norbert Vettel, est quoi qu’il en soit très fier de ses accomplissements dans la discipline. Il évoque d’ailleurs ses débuts en karting, bien avant qu’il ne se forge l’un des plus beaux palmarès de l’histoire du sport.
"Il était si petit que je rajoutais du matériel sur ses pédales afin qu’il puisse atteindre l’accélérateur et le frein. Et nous devions également rembourrer le siège," se souvient Norbert Vettel pour le site officiel de la Formule 1.
"Nous avions tracé une piste comprenant un virage en épingle près de l’endroit où je travaillais. Je me tenais à côté de la piste, au niveau de cette épingle, pour marquer l’endroit où Sebastian avait besoin de freiner. C’est la première chose qu’il apprenait : le point de freinage."
"Je lui demandais de rentrer pour venir déjeuner et de laisser sa sœur conduire le kart pendant qu’il mangeait, mais il disait : ’Non, je vais rester ici’. Il ne voulait plus sortir. Il voulait continuer d’essayer et d’apprendre. Il était fasciné."
"Sebastian adorait piloter sur le mouillé. Il était bon à chaque fois sous la pluie. Il avait un très bon ressenti à bord de la voiture et avec les pneus dans ces conditions."
De la nervosité à chaque fois que son fils prenait le volant
C’est en 2007 que le néo retraité effectuait ses débuts en F1 à Indianapolis avec BMW Sauber, où il remplaçait Robert Kubica qui avait été victime d’un gros accident lors de l’épreuve précédente au Canada.
Norbert Vettel s’est également remémoré ce moment très spécial, en plus d’évoquer la nervosité qu’il ressentirait à chaque fois que son fils prenait la piste.
"En voyant Sebastian enfiler sa combinaison et monter dans le cockpit pour la première fois, j’étais nerveux. Je l’étais toujours de toute façon, qu’il s’agisse d’essais, de qualifications ou d’une course."
"Si je n’étais pas sur le circuit, je regardais chaque séance à la télévision ou je suivais depuis la radio. Et si je ne pouvais faire ni l’un ni l’autre, je suivais simplement le chronométrage en direct et je regardais chaque tour que Sebastian accomplissait. J’étais toujours nerveux pour lui. Mais bien sûr, je ne le serai plus l’année prochaine."
Un réussite "incroyable" à l’époque Red Bull
Entre 2010 et 2013, le pilote allemand remportait quatre titre pilotes consécutifs avec son écurie Red Bull. Logiquement, son paternel en garde un souvenir fantastique.
"C’était une belle période. J’étais si fier de lui. Chaque père, chaque mère fait tout pour son enfant, alors le suivre du karting jusqu’au titre de champion du monde de F1, c’était incroyable."
En revanche, Norbert Vettel admet ne pas connaitre les projets de son fils pour l’année prochaine : "Je ne sais pas ce qu’il fera l’année prochaine. Je ne sais pas ce que je ferai non plus d’ailleurs."
Il imagine en tout cas que la grille de départ et la paddock risquent de lui manquer en 2023 : "Je pense que oui. C’est du moins mon sentiment."
"Je ne sais pas ce que ressent Sebastian. Quand vous avez fait partie de ce monde pendant si longtemps - il court depuis qu’il a huit ans - il est difficile de prédire ce qu’il ressentira maintenant qu’il ne sera plus derrière un volant."
Mais quoi qu’il arrive, Norbert est reconnaissant des émotions que lui a offertes son fils : "Merci à toi Seb pour tous ces bons moments. Profite de la suite."