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Normes, contrôles, reporting... la F1 devient-elle un monstre bureaucratique ?

De plus en plus de normes et de contrôles…

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Depuis son arrivée à la tête de la F1, Liberty Media, avec le soutien de la FIA, a pris ou soutenu toute une série en mesures en vue de rapprocher les performances des équipes : les budgets plafonnés, la limitation des essais en soufflerie et CFD pour les mieux placés au classement des constructeurs, mais aussi l’interdiction des copies de F1 suite à l’affaire Racing Point.

La F1 devient de plus en plus bureaucratique...

Or cette inflation réglementaire a une conséquence très claire : la F1 devient, peu à peu, une grosse machine bureaucratique.

Certes, par nature, la F1 est un sport complexe, avec sa myriade de règlements, sportif, financier, technique, et leurs subtilités intrinsèques.

Mais cette inflation normative prend aujourd’hui une nouvelle nature. Mois après mois, les équipes devront en effet justifier de plus en plus de documents pour éviter des sanctions très sévères.

Avec les budgets plafonnés (règlement financier) tout d’abord, la bureaucratie s’annonce terrible. Les dépenses des équipes devront être retracées au moindre centime, pour que la FIA vérifie les budgets. C’est en particulier le cas pour les transferts de technologie, de pièces ou de fonds, entre une équipe et une maison-mère (Mercedes avec Daimler), ou pour les cas de sous-traitance. Une foule de règles complexes, censées aborder chaque cas, a été édictée pour ce faire – des règles à maîtriser impérativement dans leurs subtilités. Le moindre boulon devra ainsi être justifié et retracé financièrement.

En cas de doute, une équipe rivale pourra déposer plainte – mais seulement en remplissant un dossier épais, avec de quoi nourrir les suspicions.

C’est d’ailleurs pour juger les cas suspects que la F1 a nommé un panel d’experts, de juges indépendants – un comité de plus. Il sanctionnera les équipes qui ne pourront pas justifier toutes leurs dépenses – ce qui implique donc d’être très méticuleux dans le suivi des dossiers.

Une minutie bureaucratique est à attendre aussi au niveau de la limitation des essais en CFD et en soufflerie qui est imposée aux mieux classées au classement des constructeurs, dès cette année. Là encore, il faudra que toutes les équipes disposent de la moindre pièce justificative – mais l’effort devrait être moindre sur ce plan puisque les essais en soufflerie sont déjà limités.

La même pesanteur devrait apparaître pour contrôler les copies de F1, et les échanges d’informations entre équipes, suite à l’affaire Racing Point. Les équipes devront prouver qu’elles sont bien à l’origine du design des pièces listées, en conservant tous les dessins nécessaires pour leur conception, à chaque étape : encore de la paperasse à conserver !

Une bureaucratie faite de pédagogie mais aussi d’inertie avait aussi pesé dans l’affaire du DAS chez Mercedes : pour être certaine de la légalité de cette innovation, Mercedes avait multiplié les échanges de lettres pendant deux années avec la FIA, pour explorer les subtilités du règlement. Pour pas grand-chose au final, puisque le DAS serait finalement interdit au bout d’un an seulement.

Quelles causes profondes à cette inflation ? Et quelles conséquences pour les équipes ?

On imagine ainsi que les équipes, face à cette pesanteur bureaucratique, ont déjà pris leurs dispositions, en adaptant leurs process. Doit-on aussi créer des postes uniquement dédiés au suivi administratif des dossiers ? C’est probable. La FIA a d’ailleurs elle-même missionné le cabinet d’audit Deloitte pour faire face à l’inflation des normes.

En définitive, il faut se demander à quoi peut servir cette bureaucratie moderne, et d’où vient-elle.

L’origine remonte bien à la volonté de Liberty Media de rapprocher les performances entre équipes. Ce qui veut dire, en clair, limiter les capacités d’action des grosses écuries – et pour limiter, il faut contrôler par une série de détails bureaucratiques.

En somme la bureaucratie serait la conséquence de l’équité. Plus on donne, plus on contrôle : tout assuré social qui aura eu à remplir un formulaire à sa caisse d’allocations, tout entrepreneur devant justifier d’une aide, pourront sûrement transposer leur propre expérience à celle de la F1 !

Reste à savoir si cette inflation bureaucratique sera bel et bien efficace dans les faits, sans être contournée, pour rapprocher les performances : auquel cas, les équipes doivent s’attendre à des contrôles encore renforcés…

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