Lando Norris dit qu’il n’a aucune compassion pour Daniel Ricciardo suite à sa fin prématurée de contrat à venir à la fin de l’année chez McLaren.
Plus tôt cette semaine, McLaren a annoncé qu’elle se séparerait de Ricciardo à la fin de la campagne en cours, réduisant son contrat d’une saison.
S’adressant aux médias à Spa, Norris a révélé que lui et Ricciardo avaient souvent "des demandes différentes" concernant les performances de la voiture, et que lui-même n’était toujours pas à l’aise avec la MCL36.
Lorsqu’on lui a demandé s’il avait de la compassion pour Ricciardo et ses difficultés étant donné que l’Australien avait excellé dans le passé chez Red Bull et Renault, Norris a répondu : "Je détesterais dire que oui alors je dis la vérité : non."
"Les gens vont probablement me détester pour ça, mais c’est difficile parce que je ne sais pas si je rencontrerais ça à l’avenir moi aussi, avec cette voiture ou avec une autre équipe ou quoi que ce soit, donc je ne veux pas me contredire pour le futur. Je dois juste me concentrer sur mon pilotage comme lui doit le faire."
"Ce n’est pas mon travail de me concentrer sur quelqu’un d’autre, et je ne suis pas un entraîneur de pilotes, je ne suis pas là pour aider et faire ce genre de choses."
"Je suis ici pour donner le meilleur de moi-même et c’est à peu près tout. C’est donc difficile quand les gens commencent à s’attendre à ce que ce soit mon travail de faire aussi ces autres choses et d’aider et de décrire ceci et de faire cela alors que ce n’est pas vraiment le cas."
Norris estime que sa carrière pourrait aussi être en danger s’il se détournait de lui-même.
"Si je ne suis pas performant pendant quelques années, cela peut aussi être la fin de ma carrière, la fin du pilote de Formule 1 que je suis. Je dois me concentrer sur moi-même la majorité du temps. Chaque pilote doit s’adapter aux scénarios dans lesquels il se trouve et c’est ce que j’ai l’impression d’avoir dû faire."
"Ce n’est pas une voiture dans laquelle j’ai juste pu sauter et j’ai l’impression que je peux simplement performer exactement comme je le veux."
"Au début de l’année, Daniel était plus performant que moi - dans les tests de pré-saison et tout ça - et il semblait qu’il pouvait conduire la voiture comme il le voulait, et j’ai dû commencer à apprendre une nouvelle façon de conduire par rapport à ces dernières années."
"J’ai dû faire un travail d’adaptation et lui aussi, mais je ne pense pas que vous devez avoir de la sympathie pour d’autres pilotes parce qu’ils n’ont pas été capables de faire un aussi bon travail."
Cependant, Norris reconnaît à quel point la McLaren peut être déroutante à conduire en termes de réaction.
"En tant que pilote, vous vous attendez à ce que lorsque vous tournez le volant ou faites certaines choses, vous ayez l’impression que vous devriez savoir exactement ce qui va se passer, mais ce n’est pas toujours le cas. Parfois, vous freinez moins et la voiture tourne plus ou adhère davantage, et d’autres fois, vous freinez davantage et cela le fait aussi - c’est parfois très déroutant."
"Dans un virage particulier, vous le faites dans un sens, au virage suivant, vous devez conduire d’une manière différente - ce n’est pas pareil à chaque virage. C’est ce qui, je pense, rend la MCL36 si difficile. Vous devez trouver la limite à chaque virage, vous devez changer votre style à chaque virage, de toute façon."
"C’est probablement plus facile à dire pour Daniel parce qu’il vient de Renault et de Red Bull, mais en tant que pilote, vous avez toujours certaines attentes concernant le fait que lorsque vous braquez le volant de telle façon, la voiture tourne de cette même façon. Et lorsque vous accélérez, elle fait ceci ou autre chose de manière régulière. Mais parfois, elle semble un peu déconnectée."
"Nous avons dû nous adapter à cela et en tirer le meilleur parti et trouver comment conduire la voiture de la meilleure façon comme ça."