Lando Norris et Alexander Albon, deux des trois rookies du plateau F1 cette année, ont la même idole d’enfance : il ne s’agit pas de Michael Schumacher ou de Fernando Alonso, ni même d’un autre pilote de F1, mais d’un pilote Moto GP, peut-être le plus fameux d’entre-eux : Valentino Rossi.
Lando Norris, 19 ans aujourd’hui, raconte avoir grandi d’abord avec la Moto GP et non avec la F1 ; et c’est tout naturellement qu’une passion pour Rossi est née pour lui, pour des motifs sportifs mais aussi, en un sens, psychologiques.
« J’ai d’abord regardé le Moto GP, avant de regarder la F1. J’accrochais plus, c’était des courses sympathiques, excitantes. Et Rossi… Il est cool. Différent. Il n’est pas super-tendu, il est relax, amusant. Mais surtout, il avait une combinaison jaune et des habits cools. Il a juste une personnalité que beaucoup de gens n’ont pas, car ils ne se distinguent pas assez. »
« J’avais cinq ans environ, et je l’ai juste instantanément aimé. J’ai toujours apprécié le Moto GP, les courses y sont toujours incroyables, et Valentino était cool, c’est juste sympathique de regarder quelqu’un comme ça. »
« Je ne sais pas où je serais aujourd’hui si je n’avais pas regardé le Moto GP. »
« Valentino est amusant, il fait du rallye, des trucs différents. Il prend son travail au sérieux mais dans le même temps, il est détendu, amusant, il adore juste ce qu’il fait. »
Lando Norris, justement, surtout dans sa communication, apparaît ’cool’ lui aussi et décalé hors-piste.
« Inconsciemment oui, ce côté détendu, amusant, vient un peu de lui probablement » conclut le pilote McLaren.
Du côté de Toro Rosso, Alexander Albon est donc aussi un grand fan de l’actuel pilote Yamaha.
« Quand j’étais gamin, j’avais des stickers Rossi 46 de partout sur mon karting. J’adore son attitude. Bien sûr, il est très sérieux hors-piste, les gens oublient à quel ce gars travaille dur en coulisses. Mais il est cool. »
« Il est charismatique en dehors de la piste, et sérieux en piste, j’aime cela. Peut-être qu’une partie de moi est comme cela, mais pas parce que je voulais être tout à fait comme lui. »
Pour rendre hommage à Rossi, Alexander Albon a adopté le numéro 23 sur sa Toro Rosso. Mais pourquoi pas le légendaire numéro 46 ?
« C’est la moitié d’un Rossi. Si vous dites juste 46, personne ne dira ‘ah oui, c’est le numéro d’Alexander Albon’, ils diront que c’est le numéro de Rossi. »
« Et je suis né un 23 mars. J’ai été chanceux avec les chiffres. Et donc je me suis dit, allons-y pour 23. »
« Aujourd’hui, j’ai deux chiens appelés Valentino et Rossi. Et j’en ai un autre, appelé Michael, pour Michael Schumacher. »
Si le pilote Toro Rosso était à ce point passionné de Moto GP, pourquoi n’a-t-il pas plutôt tenté l’aventure dans cette catégorie ?
« Aucune chance, je me tuerais ! Je peux vous le garantir. Ces gars ont bien du courage. Nous sommes rapides en F1, mais nous sommes sanglés, c’est très sécuritaire. Une Moto GP, c’est sérieux. Chaque fois que je suis sur deux roues, je me casse quelque chose. Je me suis cassé la clavicule en 2017 à moto. Je me suis cassé tant de choses sur deux roues, et rien qu’à vélo et à scooter. Sur une moto… si j’en avais fait à ce niveau, je ne serais plus là aujourd’hui ! »