Lando Norris a terminé sur le podium du Grand Prix du Qatar en s’élançant dixième sur la grille. Le pilote McLaren F1 s’attendait à jouer le podium malgré sa mauvaise place au départ, car la MCL60 était très rapide. Sans forcément penser qu’il jouerait la victoire, il savait que le podium était envisageable s’il franchissait le premier tour sans mal.
"Nous savions que nous avions un bon rythme" a déclaré Norris. "C’était donc un peu difficile de savoir ce qu’il fallait faire avec les arrêts aux stands. Je pense qu’il était vraiment difficile pour tout le monde de savoir comment les choses allaient se dérouler."
"Mais nous savions que nous avions un bon rythme, peut-être pas pour nous battre pour la victoire, mais pour nous hisser au moins aux avant-postes. Au départ, on pensait qu’il faudrait se battre avec les Mercedes, mais elles ont fait un excellent travail pour nous faciliter la vie."
"Je n’avais donc pas besoin d’y penser et je pouvais me concentrer sur les gars qui étaient plus rapides que nous, c’est-à-dire les Ferrari et les Aston. Et oui, au moment où nous avons passé le virage 1, j’ai senti que nous pouvions au moins nous battre pour le podium."
"Donc dès le premier tour, un podium était envisageable et c’était mon objectif. Mais le rythme s’est avéré meilleur que ce à quoi je m’attendais, le fait d’être à certains moments de la course, probablement un peu plus rapides que Max. Peut-être un peu moins à certains moments."
"Mais je pense que dans l’ensemble, la troisième à l’arrivée était un résultat aussi bon que possible aujourd’hui. Je suis donc heureux pour toute l’équipe, pour Oscar, pour tout le monde chez McLaren, et pour nous d’avoir deux voitures sur le podium, pour la troisième fois, c’est fantastique."
Norris a été "frustré" par ses propres erreurs
Norris ne cache pas sa frustration d’avoir commis des erreurs, notamment lors du Sprint Shootout, car il pense qu’il aurait pu jouer la pole position. Le Britannique s’agace d’avoir commis de telles fautes.
"Oui, probablement. Je ne sais pas à quel point Max aurait pu être plus rapide en qualifications. Mais si je veux être honnête avec moi-même, je pense que j’aurais dû me battre pour deux pole positions ce week-end."
"Et potentiellement deux victoires. Je sais que c’est beaucoup dire, mais je pense que si les choses s’étaient bien passées, si j’avais fait un meilleur travail et que je n’avais pas fait les erreurs que j’ai faites ces deux derniers jours... c’est pourquoi j’ai été si frustré, parce que je savais ce qui était en jeu, ce que nous pouvions potentiellement atteindre."
"Et il y avait des victoires en jeu, tant samedi que dimanche. J’ai donc l’impression d’avoir raté des occasions de me battre avec Max et de nous donner au moins cette chance. Il y a de bonnes et de mauvaises choses."
"J’ai l’impression d’avoir raté quelque chose, de ne pas avoir fait ce que j’aurais dû faire et de ne pas avoir obtenu ce que j’aurais dû obtenir, mais je suis quand même content de cette troisième place. Je ne peux rien enlever à cela. Mais au fond de moi, je sais que j’aurais dû en faire plus ce week-end."
Moins de "constance" pour Red Bull avec trois arrêts
Norris n’est pas convaincu que l’obligation de faire trois arrêts ait joué en sa faveur, même s’il n’exclut pas que la Red Bull eut été plus performante si Verstappen avait dû gérer ses gommes : "Vous devriez demander à Max ! C’est difficile à dire. Je pense que la Red Bull est normalement plus performante en course avec la dégradation."
"Je n’ai même pas l’impression que notre dégradation était mauvaise. J’ai l’impression que nous pouvions pousser, même vers la fin des relais, je n’ai pas eu l’impression que nous étions soudainement en difficulté."
"Peut-être que si c’était une course à deux arrêts et que nous devions économiser les pneus un peu plus, c’est là que nous aurions vu la Red Bull être plus régulière. Et comme au Japon, c’est là qu’il était toujours un peu meilleur, c’était juste dans la deuxième partie du relais, en gardant la constance, et nous, nous baissons un peu."
"Nous n’avons peut-être pas vu cela ici. Néanmoins, pour la course, c’était très bien. Cela montre que lorsque nous parvenons à maintenir les pneus en bon état, nous nous rapprochons de ce dont nous avons besoin."
"Mais nous savons encore que sur certains circuits... ces derniers week-ends, nous n’avons rien changé sur la voiture. Ce week-end a été bien meilleur, mais c’est la même voiture que ces dernières semaines. Nous savons donc que nous avons encore beaucoup à faire en coulisses."
Piastri a fait "moins d’erreurs" que lui
Norris pense qu’il avait le rythme pour dépasser Piastri si McLaren n’avait pas imposé de consignes, mais il comprend cette décision et salue le rythme et la constance de son équipier : "Je n’en suis pas sûr. Chaque fois que je me rapprochais un peu d’Oscar, l’air sale me donnait du fil à retordre."
"Même avec les voitures retardataires, dès que vous vous rapprochiez à moins de trois secondes, vous perdiez immédiatement du temps. Sur un circuit où la charge est si importante et où les virages sont si longs, dès que vous avez un peu d’air sale, c’est une grande difficulté."
"Je pense donc que mon rythme était un peu meilleur. Mais c’est difficile à dire. Oscar a fait du très bon travail ce week-end. Il m’a battu. Il a été extrêmement rapide, il a fait moins d’erreurs et il est arrivé en tête. Je lui tire donc mon chapeau."