Après trois courses, il est complexe d’interpréter ce début de saison en milieu de grille, tant les écarts sont encore serrés. Lando Norris, rookie chez McLaren, a terminé à la 6e place à Bahreïn, mais n’a pu rentrer dans le top 10 à Melbourne comme à Shanghai, en raison de divers incidents. En Chine, Daniil Kvyat lui est par exemple rentré dedans au premier tour. A Melbourne, en dépit d’une qualification en Q3, une mauvaise stratégie l’a condamné à être repoussé dans le peloton.
Au moment de noter son début de saison, le vice-champion de F2 apparaît plutôt sévère envers lui-même : 6 sur 10.
« Je me mettrais 6 sur 10. Je n’ai pas terminé premier ! J’ai juste commis quelques erreurs ici ou là. Un 10, c’est la perfection. Pour avoir 10, il ne faut commettre pas une seule erreur, tout faire à la perfection, ce qui n’arrivera jamais. Bahreïn, dans l’ensemble, je dirais que ça s’est très bien passé. Ensuite à Melbourne, il y avait le potentiel pour mettre la voiture dans les points si j’avais eu plus d’expérience ou fait un meilleur travail. Peut-être que ce n’est pas aussi mauvais que ça en ait l’air. J’aurais pu faire mieux, dans l’ensemble, sur quelques points ici ou là. »
« La confiance personnelle, c’est probablement là où j’ai souffert le plus en abordant le Grand Prix d’Australie. C’était bien meilleur à Bahreïn, j’étais plus détendu. J’ai pris bien plus de plaisir. J’ai toujours apprécié Melbourne, mais j’étais si tendu, je pensais à tant de choses… Je ne pouvais pas autant en profiter que je ne l’aurais voulu. Ce n’était pas aussi amusant qu’à Bahreïn ou en Chine. »
C’est bien sûr sa 6e place à Bahreïn, qui réjouit le plus aujourd’hui Lando Norris…
« S’il y a une opportunité, c’est à moi alors d’en profiter quand c’est possible. C’est bien de l’avoir fait à Bahreïn, pour les gens vu de l’extérieur, mais aussi pour ma propre confiance, car je sais alors que je peux faire un boulot qui soit assez bon. C’est important. Mais si je ne l’avais pas fait, ça n’aurait pas été la fin du monde. »
Une autre opportunité pourrait bien se présenter ce week-end à Bakou, tant le Grand Prix azéri est souvent imprévisible… Refusant la longue de bois, le rookie n’écarte pas même l’hypothèse de sa première victoire en carrière !
« Ce week-end peut apporter plus d’inconnues que sur la plupart des autres courses, de mauvaises voitures pourraient mieux performer » résume le pilote McLaren. « Nous pouvons en bénéficier, mais aussi les autres écuries. Donc il faut nous assurer d’être dans la bonne position pour ne pas laisser les autres nous dépasser. »
« Du point de vue de la confiance, c’est une piste où il faut bien en avoir. Mais la confiance ne fait pas tout : il y a tant de variables, beaucoup de choses peuvent arriver. A certains égards, c’est une piste qui ne ressemble à aucune autre, une course à part dans le calendrier. »
« La confiance est toujours une bonne chose. Surtout sur ce circuit, où il est si difficile de mettre un tour ensemble. Sur le plan du pilotage, il faut un peu plus de confiance ici que sur d’autres circuits, donc je vais probablement m’appuyer sur ce point un peu plus que d’habitude. Bien sûr, ce serait sympathique pour moi et pour tout le monde si nous pouvions gagner, mais nous pouvons aussi avoir des objectifs personnels ou d’équipe, qui seraient comme une victoire si nous les atteignions. »
« Peut-être que l’objectif ici, est de remporter tout de suite une victoire. Cela semble improbable mais c’est toujours possible. Alors que sur d’autres circuits, comme à Bahreïn, une victoire, pour nous, c’était la 6e place, parce que nous n’aurions pu mieux faire ! Donc peu importe quel est notre potentiel maximum : il nous faut l’atteindre, c’est notre petite victoire à nous. Je serai toujours heureux si nous faisons tout notre possible. Je serais même encore plus heureux si je gagnais une course, mais je sais juste que ce n’est juste pas possible pour le moment, donc je ne m’attarde pas sur cet objectif. »
Pour signer un gros résultat, il faudra éviter toute embûche au départ – comme lors du premier tour à Shanghai... Lando Norris avoue être parfois déconcerté par la taille ou la physionomie des monoplaces dans les batailles roue contre roue.
« C’est assez difficile de savoir exactement où sont votre aileron ou votre fond plat. Il y a tant de pièces sur une voiture de nos jours, que c’est difficile de savoir où tout est situé. Si la voiture que vous suivez change tout d’un coup de direction, c’est difficile de savoir où est exactement la voiture. »
« Je suis passé proche d’un choc avec Kimi Räikkönen au virage 1 à Melbourne. Mon aileron avant s’est juste coincé dans son pneu mais par chance, rien n’est arrivé. J’ai eu quelques moments comme cela mais tout s’est bien passé, sauf à Shanghai. J’espère juste que ça continuera ainsi. »