Pour sa première saison avec McLaren, en 2007, le rookie Lewis Hamilton avait marqué les esprits, et avait même manqué de peu le titre mondial.
Lando Norris ne visera certes pas le titre mondial, alors que McLaren a perdu en compétitivité depuis. Néanmoins, le Britannique pourrait être tenté de demander des conseils à son illustre prédécesseur, pour s’adapter au mieux au nouvel environnement que constitue la F1.
« Je suis profondément fier d’être le plus jeune pilote britannique » a confié l’ancien pilote Carlin à l’occasion du lancement de la MCL34. « C’est une très grande réussite, de pouvoir le dire et le constater. »
« Mais je n’ai pas appelé Lewis, je ne connais pas même son numéro ! Je n’ai pas essayé d’aller demander des conseils à des gens que je ne connais pas nécessairement personnellement. »
En vérité, Lando Norris est encore davantage dans la position d’un fan envers Lewis Hamilton – plus que d’un concurrent sur la piste.
« Je lui ai juste serré la main à Abu Dhabi, j’avais participé à la conférence de presse des pilotes F1 là-bas. Mais c’est tout, je ne connais pas Lewis personnellement, pas du tout. »
« C’est quelqu’un que j’ai toujours estimé. C’est un pilote que j’admire beaucoup, parce qu’il est incroyable, il est l’un des meilleurs de tous les temps. C’est incroyable pour un pilote de voir quelqu’un aussi bon que lui, c’est impressionnant de voir comment il travaille. »
« Ce n’est pas une question de nationalité. Je veux juste apprendre de tout le monde, pour être le meilleur possible. Que ce soit de Carlos [Sainz], de Fernando Alonso, de Stoffel Vandoorne, j’ai appris des choses chez eux trois – et j’apprendrai des choses de tous ceux qui m’aideront à progresser. »
Lando Norris dit, en vérité, avoir davantage appris au contact de Fernando Alonso : pilote de réserve de McLaren depuis deux ans, le Britannique a pu croiser souvent l’Espagnol, double champion du monde...
« Fernando n’est pas Britannique, mais vous apprenez toujours quelque chose d’un pilote : comment il aborde les week-ends de course, comment il travaille, comment il s’implique dans l’équipe, avec les ingénieurs, tout cela. »
« Je connaissais bien davantage Fernando sur un plan personnel, ce qui était une bonne chose, et j’ai réussi à apprendre beaucoup de choses de lui. »
Lando Norris voudra-t-il aussi vraiment apprendre de son coéquipier plus expérimenté, Carlos Sainz ? Ne veut-il pas, plus directement, le battre en piste ?
« Tout pilote au monde veut remporter des succès dans l’ensemble, et cela signifie qu’il faut battre tous les autres pilotes. »
« Mais je suis, je l’espère, dans un projet de plus long terme avec McLaren. Mon plus grand objectif, c’est de progresser, de devenir un meilleur pilote. Je ne pense pas que je puisse vraiment dire ‘Je veux battre ce gars, je le battrai’. »
Lando Norris adopte en réalité une posture assez humble… et prudente, sans se mettre la pression.
« Dans le même temps, je dois apprendre de Carlos. Il a beaucoup d’expérience, des années d’expérience, il saura plus de choses que moi. J’ai essayé de passer beaucoup de temps pendant l’hiver, pour me préparer dans tous les domaines, afin d’être prêt pour les courses à venir. Mais il y a des choses que vous ne pouvez apprendre avant de rouler sur la piste. »
« Donc je tenterai d’en apprendre plus grâce à Carlos. Nous voulons tous les deux gagner des courses, des titres, mais nous devons d’abord progresser ensemble, avec l’équipe. Et le mieux, pour y arriver, c’est de travailler ensemble, pour nous aider à progresser mutuellement, pour faire aussi progresser la voiture. Donc pour moi, il s’agit de progresser en tant que pilote pour être au moins, à la fin de l’année, un meilleur pilote qu’en début de saison. »