En distançant Max Verstappen de plus de 20 secondes à Zandvoort, Lando Norris a envoyé un message clair à la concurrence. Et semble devenu le nouveau patron du paddock, comme Max Verstappen l’était en début d’année.
Lando Norris sent-il qu’il a changé de statut ?
« Probablement pas autant que vous le pensez » a-t-il répondu à la presse, aujourd’hui à Monza.
« Je pense que c’est parce que j’ai eu beaucoup de mal à faire face à cette pression lorsque j’ai commencé en Formule 1, ma première, ma deuxième et ma troisième année. Parce que j’ai eu tant de mal à l’époque, j’ai l’impression d’avoir bien appris à la gérer. »
« Cela m’a également aidé dans la position où je me trouve aujourd’hui, alors que je ne suis peut-être pas directement dans la lutte pour le championnat, mais où je suis au coude à coude avec Max. »
« Je dois faire face à plus de questions et à la pression de tout le monde qui pense que je dois être performant tous les week-ends. Je sais aussi que je dois être à la hauteur chaque week-end. »
« Mais le fait d’avoir eu un peu de mal avec ça dans le passé m’a aidé à mieux gérer la situation aujourd’hui. Par conséquent, cela n’a pas beaucoup d’effet. »
Lando Norris est prêt à accepter cette forte pression : d’ailleurs le pilote McLaren F1 n’a pas le choix, il le sait bien.
« Il y a toujours de la pression, et je sais qu’il y en a beaucoup. Au sein de l’équipe, j’ai probablement subi un peu plus de pression. À l’extérieur, la pression sera plus forte. »
« Mais c’est aussi à moi de gérer cette pression de la manière qui me convient le mieux. En même temps, je ne la ressens pas vraiment. Je suis à l’aise et je n’ai plus qu’à sortir en piste et à conduire. »
« C’est tout ce que je peux faire. Ne pas penser à ces choses extérieures. Maintenant, dans la position où je suis, à me battre pour des victoires et pour le championnat, j’ai l’impression que c’est un autre week-end. »
Lando Norris s’est toujours ouvert sur les sujets de santé mentale, sur lesquels il a été pionnier. La F1 est effectivement un sport qui rend nerveux... Et il s’ouvre à nouveau sur ses ressentis.
« Je pense qu’il y a toujours de la pression, et c’est le plus important. »
« Je suis toujours aussi nerveux lors des qualifications. Pour les courses, je suis toujours aussi excité et aussi nerveux. Je ne mange rien le dimanche. Et j’ai du mal à boire le dimanche. Tout simplement parce que je suis nerveux, tout simplement à cause de la pression. »
« Je pense qu’il s’agit simplement de savoir comment transformer cela en quelque chose de positif. Comment ne pas la laisser vous affecter de manière négative ? »
« Comment l’utiliser à bon escient pour vous aider à vous concentrer sur les bonnes choses, etc. Je suis sûr que c’est ce que je fais maintenant. Je le ferai probablement pour toujours. »
Pour relâcher la pression cette fois, et contrairement à Miami, Lando Norris n’a pas eu un week-end d’intervalle pour fêter sa deuxième victoire en F1.
« Oui, je suis rentré chez moi, j’ai dîné et je me suis couché. Ce n’était donc pas très excitant du tout. Mais c’était juste un bon sentiment. Et c’est la chose la plus importante. »
Une victoire facile en vue à Monza… ou pas ?
Pourra-t-il viser une 3e victoire en carrière et la 2e d’affilée, ce week-end à Monza ? Avec 20 secondes, Lando Norris part favori… Ou bien le DRS de Max Verstappen fera-t-il la différence ?
« Monza est un circuit très différent. Oui, Zandvoort, ça donne à l’équipe une bonne dose de confiance. C’est toujours un petit coup de pouce, mais cela ne change pas votre sentiment. Nous savons que nous avons été performants toute l’année depuis Miami. Nous avons fait du très bon travail. Et ce week-end, tout s’est déroulé à la perfection. »