Lando Norris est lié à McLaren F1 sur le long terme, mais le Britannique a révélé qu’il avait discuté avec Red Bull avant de prolonger son accord avec l’équipe de Woking.
Avant le coup d’envoi de la saison à Bahreïn, Norris prolongeait en effet son contrat jusqu’à fin 2025 avec l’écurie qu’il rejoignait en 2019.
Mais il comme il l’explique dans une interview accordée à Auto Motor und Sport, le pilote âgé de 22 ans a envisagé de devenir le coéquipier de Max Verstappen dans l’équipe dominante du moment.
"Il y a bien sûr des discussions avec d’autres personnes de temps en temps. Vous vous posez toujours cette question : qu’est ce qui est le mieux pour ma carrière ? Après tout, je suis là pour gagner des courses et des championnats," a déclaré le pilote McLaren.
"Il y a eu des discussions avec Red Bull. C’est une équipe qui occupe le top 3 depuis des années. Mais cela démontre encore plus la confiance que j’ai en McLaren. Malgré ces discussions, j’ai senti que McLaren était le meilleur endroit pour atteindre mes objectifs."
Norris "déteste" le genre de F1 qu’il pilote cette saison
Norris aurait eu fort à faire face à Max Verstappen s’il avait rejoint Red Bull, mais les deux hommes ont un pilotage similaire avec une préférence pour le survirage.
D’ailleurs, le pilote britannique admet qu’il n’est pas totalement à l’aise dans sa MCL36 de cette année, celle-ci possédant justement des caractéristiques inverses à celles qu’il recherche.
"Je déteste les voitures sous-vireuses. Et c’est exactement le genre de voiture que nous avons en ce moment. J’essaie généralement de modifier l’aileron avant et l’équilibre mécanique de la voiture pour qu’elle tourne avec avidité. Mais parfois, c’est comme si vous gardiez le sous-virage tout en ajoutant du survirage à la fois."
"J’ai toujours été un pilote désirant une voiture agile, et j’accepte en conséquence que l’arrière de la voiture glisse. Vous avez un meilleur contrôle de cette façon. Une voiture survireuse fait ce que je lui demande. Si je veux braquer un peu plus, elle pivote. Je peux ainsi mieux contrôler sa position avant un virage."
"Avec le sous-virage, c’est différent. J’ai l’impression que c’est la voiture qui me contrôle. Lorsque vous êtes au milieu d’un virage et que vous sous-virez, vous devez attendre longtemps avant de réaccélérer. Ca ressemble à une éternité, même si seulement un demi dixième est perdu."
Sa capacité d’adaptation lui a permis de dompter la MCL36
Si sa monoplace ne lui convient pas, cela ne se voit certainement pas en piste où Lando Norris brille cette saison. Rappelons d’ailleurs qu’il est le seul pilote à être monté sur un podium sans piloter une Red Bull, une Ferrari ou une Mercedes cette année.
Et grâce à son expérience et aussi sa capacité d’adaptation, Norris a finalement pris le dessus sur une monoplace qu’il n’affectionne vraiment pas cette année.
"Je n’ai pas l’impression que la voiture fasse ce que je lui demande. J’ai dû m’y adapter. C’est difficile à décrire. C’est comment je dirige la voiture. Comment je freine. Il ne s’agit pas simplement de presser la pédale de frein et de prendre le virage. Il est question de timing et de la vitesse à laquelle vous le franchissez."
"Virages lents, virages à moyenne vitesse, virages rapides : cela change en permanence. Je souhaite en fait arriver dans le virage avec beaucoup d’élan, donc je relâche les freins et j’attaque l’entrée du virage. Je me suis éloigné de mon style cette année. Cette voiture ne me convient pas, j’ai dû m’y adapter. J’y suis parvenu, mais ça ne veut pas dire que c’est naturel pour moi."
Confiant de jouer la victoire en 2024
Lando Norris a reconnu être frustré du fait que McLaren F1 n’ait pas pris le départ espéré avec la nouvelle règlementation aérodynamique, l’écart étant très important avec les trois équipes de tête cette année.
Mais grâce notamment à l’arrivée d’une nouvelle soufflerie et d’un nouveau simulateur dans les prochains mois, le Britannique reste confiant de pouvoir se battre pour les victoires à partir de la saison 2024 et insiste sur le fait qu’il est satisfait d’avoir prolongé.
"Je suis très heureux et je me sens bien. Je me plais chez McLaren. J’aime travailler avec ces gens. Je crois en eux. Si ce n’était pas le cas, je n’aurais pas signé un contrat à long terme. Je suis tourné vers l’avenir. Mes idées sont tournées vers le long terme. Nous devons continuer à travailler sans relâche. C’est en 2024 et en 2025 que j’aurai ma meilleure chance avec McLaren."
"2024 sera la première année durant laquelle nous opérerons avec des infrastructures presque au niveau des top teams. Le reste dépendra de nous, des personnes qui travaillent ici. Il s’agira de la première année où il n’y aura plus d’excuse."