Lando Norris plaisantait après les qualifications qu’il allait changer de numéro pour prendre le 7, tant il termine souvent à cette place. Sixième en course aujourd’hui à Abu Dhabi, il boucle toutefois la saison en septième position au classement.
"Septième, je déteste ce chiffre, je le vois trop !" s’amuse le pilote McLaren F1. "C’est une belle fin de saison pour moi, pour l’équipe, c’est une sixième place, ce n’est pas une victoire ou autre, mais c’est le mieux que l’on puisse faire. Ca donne un maximum d’énergie et de motivation à l’équipe pour l’an prochain."
"On n’a pas terminé quatrièmes du championnat constructeurs, mais Alpine a débuté très fort la saison et a continué à faire un très bon travail. Bravo à eux, ils ont fait un meilleur travail que nous cette saison, mais je suis heureux et fier de la manière dont on est revenus. On a besoin de meilleurs résultats et tout le monde y travaille pour l’an prochain."
Sa saison 2022 se termine par le point du meilleur tour, ce qu’il n’avait pas prévu d’aller chercher initialement. La bonne forme de sa MCL36 avec les pneus mediums l’a incité à le faire, mais il a failli perdre une place face à Esteban Ocon, chaussé de gommes dures.
"Il restait 15 tours et je me suis dit que je ne pouvais pas beaucoup attaquer. Je ne voulais pas viser le meilleur tour mais les pneus étaient en bon état et avec peu de carburant, la voiture a pris vie."
"Je me sentais bien, l’écart se créait face à Esteban qui était en pneus durs, mais mon ingénieur m’a dit que certains pilotes avaient des problèmes avec les mediums. Et ça s’est fini à une seconde près, un tour de plus et il me dépassait. J’en ai payé le prix mais c’était un bon timing."
Une sixième place comme "une victoire"
Avec le temps, Norris a appris à se satisfaire de résultats dans le top 10, et il pense que cette sixième position et le point du meilleur tour étaient les meilleurs résultats à signer dans cette journée.
"Une chose qu’il faut apprendre, surtout en F1, est que les opportunités ne sont pas les mêmes qu’en F2. Une victoire pour nous est une sixième place aujourd’hui, et le bonus est le meilleur tour en course. Parfois, c’est la septième, et c’est le mieux que l’on puisse faire."
"Ce n’est pas comme si les trois équipes devant nous étaient proches, elles sont bien devant. On a saisi toutes les opportunités, comme mon podium à Imola, je suis le seul hors des trois équipes de pointe à terminer sur le podium."
"Il y a plein de moments dont je suis fier, je pense avoir mieux piloté que l’an prochain. Ca ne se voit pas forcément de l’extérieur car je n’ai pas lutté pour des podiums, ou des quatrièmes et cinquièmes places comme l’an dernier."
"La saison prochaine débute mardi" avec Piastri
Il explique avoir eu une saison difficile, notamment en matière de forme physique, même si cela n’a pas perturbé ses performances : "Barcelone était surement mon pire week-end. J’ai bien piloté, mais c’est le pire état dans lequel j’ai été."
"Il y a eu des hauts et des bas, certains moments me rendent fier, d’autres moins. C’était une année difficile pour tout le monde, je pense qu’on méritait mieux car tout le monde a tout donné, mais ce sera mieux l’an prochain."
Désormais, Norris va travailler avec un nouvel équipier en la personne d’Oscar Piastri. Le Britannique ne veut pas être considéré comme le leader de l’équipe et préfère se dire que les deux hommes vont s’aider pour faire progresser l’équipe.
"Je ne pense pas qu’il y ait besoin de prioriser un leader. Je veux penser que l’on a un bon plan pour l’an prochain, la saison prochaine débute mardi avec Oscar et moi dans la voiture. On va enfin pouvoir travailler ensemble, on s’est juste rencontrés rapidement quelques fois."
"Ce sera nouveau pour lui et pour moi, mais notre équipe va débuter donc on va travailler ensemble et s’aider mutuellement, même si je ne pense pas qu’il ait besoin d’aide car il n’est pas en Formule 1 par hasard."
Vettel lui a appris à parler de tous les sujets
Norris est engagé auprès de l’association caritative Mind, qui s’intéresse à la santé mentale. Le pilote McLaren F1 révèle qu’il a beaucoup appris de Sebastian Vettel pour comprendre comment profiter de son statut pour aider une cause, et espère le faire encore davantage maintenant que l’Allemand a pris sa retraite.
"Je pense que l’important aujourd’hui, c’est que ce n’est pas seulement ce que vous faites sur la piste mais aussi en dehors, l’influence que vous pouvez avoir. Je suis un peu plus timide que Seb, mais je vais apprendre à dire la vérité et mes opinions."
"Je suppose que les gens critiquent parce que la F1 devrait être une course. Mais j’ai la chance de courir aux côtés de l’un des plus grands de la F1. C’est un privilège et j’ai appris de lui."
"Et en dehors de la piste également, j’ai appris de Seb, j’ai appris à me faire entendre et à parler de ce dont je peux parler, principalement de la santé mentale, ce que j’ai fait. Je remercie Seb pour tout cela."