A l’image d’autres sports et industries, la F1 a depuis quelques années basculé dans l’ère des données : à chaque week-end de Grand Prix, ce sont des quantités invraisemblables de datas qui sont collectées, sans compter toutes les données produites à l’usine, par la CFD ou les outils de simulation, qui guident les écuries.
Geoff Willis, directeur de la technologie chez Mercedes F1, et ingénieur réputé de la discipline, en a dit plus sur l’importance fondamentale des données aujourd’hui.
« Maintenant, nous avons des quantités énormes de données. Nous savons tout ce qu’il se passe sur la voiture, nous savons tout ce que font les pilotes. »
« Le but de ces données, c’est de mieux comprendre la voiture : de valider nos modèles numériques, qui servent vraiment au développement de la voiture ; aussi de savoir comment optimiser la voiture quand elle arrivera sur la piste ; et de prédire la stratégie. »
« Nous nous préparons beaucoup avant d’arriver sur une piste. Nous avons une bonne idée des défis qui se présenteront. »
Pour autant, les données peuvent-elles tout prédire, tout savoir, tout maîtriser ? Pas encore, selon Willis…
« Mais il y a aussi des points très sensibles. L’environnement, l’interaction du tarmac avec les pneus le jour J. Et comprendre cela est critique pour savoir comment nous pourrons changer nos modèles, pour faire de ces informations un moyen de rendre la voiture plus compétitive. »
« Donc les données sont un élément très critique pour nous. »
« Et bien sûr, ce n’est pas totalement automatique, vous ne pouvez laisser la machine décider de tout. »
Dans le futur, quels progrès pourront encore faire les équipes au niveau de l’utilisation des données selon Willis ?
« Il s’agira de mieux comprendre les données, d’en apprendre plus d’elles. L’apprentissage, tirer des leçons des données, c’est la clef. C’est ce qui permet de faire progresser nos technologies. »