Les stratégies du dernier Grand Prix de Grande-Bretagne ont été bien sûr bouleversées par l’entrée en piste de la voiture de sécurité, aux alentours du 35e tour.
Les pilotes qui ne s’étaient pas arrêtés avant la voiture de sécurité, comme Lewis Hamilton, Lando Norris ou Alexander Albon, ont profité de ce timing heureux.
Plus en détail, sur le plan stratégique, la surprise fut de voir que la stratégie à un seul arrêt aux stands fut finalement la plus populaire. Et la deuxième surprise fut de voir les tendres C3 durer plus qu’attendu : en particulier sur la Mercedes de George Russell, auteur d’un impressionnant premier relais de 28 tours en tendres.
Les seules F1 à ne pas avoir utilisé les tendres furent d’ailleurs les deux Ferrari et les deux McLaren : les voitures rouges subirent d’ailleurs ce choix à la relance de la course.
Les relais les plus longs en médiums furent effectués par Max Verstappen, Lewis Hamilton, Lando Norris et Fernando Alonso (33 tours, avant la voiture de sécurité) ; quant à Valtteri Bottas il put effectuer 32 tours en durs (le relais le plus long sur ce pneu).
Le C2 médium fut le pneu le plus utilisé (50 % des tours complétés), le tendre fut le 2e (34,74 %) et le dur fut le moins utilisé (15 %) : ce qui est surprenant a priori puisque Silverstone est l’un des circuits les plus rudes pour les pneus au calendrier.
Les durs C1 ont donc le moins bien fonctionné durant la course : on a même vu Charles Leclerc, chez Ferrari, changer rapidement de gommes en se débarrassant des durs au bout d’une dizaine de tours seulement…
Ce week-end à Silverstone était enfin très important pour Pirelli, puisque le manufacturier introduisait des pneus avec une nouvelle construction renforcée. Tout s’est déroulé selon les simulations du groupe italien, confirme Mario Isola.
« Tout d’abord, bravo à l’incroyable public de Silverstone : 480 000 spectateurs, un record impressionnant, signe de l’incroyable popularité que connaît la Formule 1 en ce moment. »
« Du point de vue des pneumatiques, ce week-end a apporté des réponses intéressantes. L’introduction de la nouvelle construction s’est déroulée comme prévu et l’analyse initiale des données est conforme à nos attentes. Le sentiment que les trois composés pouvaient être utilisés en course s’est confirmé. »
« Certes, les températures nettement plus fraîches que vendredi ont permis de pousser les pneus plus fort et plus longtemps. Mais à part cela, le fait que les trois composés étaient valables a permis aux équipes de choisir la combinaison de pneus qui convenait le mieux à leurs voitures. »
« Enfin, un mot sur la dégradation, qui a été plus faible que prévu pour les trois composés, même si ce circuit est l’un des plus difficiles pour les pneus. Cela signifie que les équipes ont pu prolonger leurs relais sans baisse significative de performance. »
Deux nouveaux rendez-vous majeurs attendent Pirelli
Des échéances importantes attendent à nouveau Pirelli très prochainement. Tout d’abord, les derniers tests des pneus sans couvertures chauffantes, avant leur validation (ou non) pour l’an prochain (deadline le 31 juillet), auront lieu ce mardi et mercredi à Silverstone.
Enfin, au prochain Grand Prix de Hongrie, la nouvelle distribution des pneus en qualifications sera introduite, afin de réduire le nombre de composés emportés sur chaque course : les pilotes seront obligés de courir en durs en Q1, en médiums en Q2, en tendres en Q3. Le test sera répété à Monza.