Mohammed Ben Sulayem a révélé qu’il a été attaqué en privé, possiblement par des patrons d’équipe ou par les dirigeants de la F1, lorsqu’il a ouvert officiellement les candidatures pour les nouvelles équipes en Formule 1, au début de l’année.
Dans une période rendue très compliquée à titre personnel après le décès de son fils dans un accident de voiture, le président de la FIA ne pointe personne du doigt mais assure avoir subi de nombreuses attaques personnelles dans les coulisses de la F1.
"J’ai vécu l’enfer !" a raconté Ben Sulayem. "Je me demande ce que j’ai fait pour mériter toutes ces attaques en février et en mars. Ils m’ont attaqué le jour où j’ai ouvert la manifestation d’intérêt."
"Même lorsque mon fils est mort, ils m’ont attaqué, ils m’ont maltraité, juste pour me briser, juste parce que je m’étais ouvert au monde entier. C’était inutile, contre-productif et pas bon pour les affaires."
"Ils peuvent dire ce qu’ils veulent. En fin de compte, j’ai été élu pour m’occuper du sport. Rien ne va dans ma poche. Nous n’avons pas d’actionnaires, nous n’avons pas de Conseil d’administration pour partager l’argent, ma mission est donc différente de la leur. C’est très clair."
Il n’hésitera pas à valider un 12e dossier
Ben Sulayem rappelle que la F1 prévoit jusqu’à 12 équipes sur sa grille, bien qu’elle fonctionne avec dix teams depuis longtemps. On sait aussi qu’Andretti est désormais dans sa phase de négociation avec Liberty Media et les autres équipes, et Ben Sulayem pense qu’il a été attaqué pour avoir proposé à d’autres candidats de venir.
"Je ne sais pas, je ne sais vraiment pas. Ce n’est pas parce que j’ai ouvert une manifestation d’intérêt. Nous avons un contrat pour 12 équipes. Je suis ici pour le sport automobile, pour l’esprit de ce sport. Ils considèrent l’argent comme un morceau de gâteau et ils le partageront."
"Je ne veux pas parler le langage financier et dire ’faisons plus d’argent, faisons plus d’argent’. Je veux parler de la durabilité du sport et de l’entreprise. Il y a la possibilité pour 12 équipes. Oui, je le répète, s’il y a une autre équipe fiable et digne de ce nom, j’ouvrirai à nouveau la manifestation d’intérêt pour elle. C’est ce qui se passera."
Ben Sulayem n’ose pas croire que les équipes puissent refuser sciemment une 11e entrée par simple cupidité : "S’ils font cela, c’est qu’ils sont avides. Si c’est le moyen d’obtenir de l’argent, c’est absolument cupide. Pourtant, il y a tellement de bonnes façons de gagner de l’argent."
Dans tous les cas, il ne regrette pas le soutien apporté à Andretti et la validation faite du dossier de l’équipe américaine : "La FIA a fait preuve de toute la diligence requise, d’un processus rigoureux, nous avons tout fait."
"Nous avons attendu, nous avons été patients et nous avons posé les bonnes questions. Maintenant, nous ne reviendrons pas sur notre parole. Nous avons soutenu Andretti parce que c’était la bonne chose à faire. C’est très clair, et je félicite mon équipe pour cela."