Pato O’Ward roule pour McLaren en IndyCar, et il vient depuis trois saisons effectuer des tests en F1 avec la même équipe en fin de saison. Le Mexicain admet qu’il voit de nombreuses différences entre les deux paddocks,
"Il faut du temps pour s’adapter à la manière différente de travailler et à l’ambiance différente d’un paddock de Formule 1" explique O’Ward à RACER. "L’ambiance d’un paddock de Formule 1 est très différente de celle d’un paddock d’IndyCar. La Formule 1 est beaucoup plus orientée vers les affaires, et l’IndyCar est pour moi ce qu’est la maison."
"L’IndyCar est ma maison et en venant aux week-ends de Formule 1, je me sens encore un peu comme un étranger. Cela s’améliore au fur et à mesure que j’apprends et que je me mets dans des situations que je n’ai jamais connues auparavant, mais cela prend du temps, cela ne se fait pas du jour au lendemain."
En revanche, il n’est pas d’accord sur le fait que l’adolescence de Logan Sargeant en Europe serait une raison de son manque de popularité : "Il faut du temps pour s’adapter, mais je ne suis pas d’accord pour dire que parce qu’il n’était pas dans les rangs américains, il n’est pas bien connu."
"Tous ces autres pilotes ont grandi en Europe, mais ils sont très connus en Amérique. Je ne pense pas que le fait d’avoir été élevé en Amérique soit important. Pour être honnête avec vous, beaucoup d’Américains n’ont aucune idée de ce qu’est l’IndyCar."
"Je ne pense donc pas que cela fasse une différence. Je pense qu’il s’agit plutôt de résultats. Je vous garantis que dès qu’il commencera à obtenir de très bons résultats, la reconnaissance passera de ce qu’elle est actuellement à un multiple de 50 du jour au lendemain."
L’espoir de la F1 "alimente sa motivation"
L’objectif ultime pour O’Ward reste toutefois la F1. S’il sait qu’il a encore du travail pour y arriver, il est convaincu de pouvoir y briller : "Cela alimente ma motivation. C’est plus une opportunité qu’un cadeau, parce que les opportunités, il faut les saisir, et les cadeaux, il faut les apprécier."
"Quel que soit le plaisir que l’on éprouve à conduire une Formule 1, il y a beaucoup de travail fourni et beaucoup de travail encore à fournir pour être au niveau où je dois être, dans une ambiance si différente de celle à laquelle je suis habitué."
"Il faudra travailler, ce n’est certainement pas quelque chose de caché, mais je me vois bien ici. Je veux vraiment tout donner pour être ici. J’ai beaucoup d’aspirations en IndyCar que je veux réaliser, mais j’aimerais relever un défi en F1 parce que je sais que je suis capable d’être ici."
"Je sais que je suis capable d’être ce que je suis en IndyCar ici en Formule 1, être constamment dans le bon groupe. Mais cela ne se fera pas du jour au lendemain, il faudra beaucoup de travail. Il me reste encore beaucoup à apprendre pour me sentir comme en IndyCar, c’est-à-dire que ce soit une seconde nature."