Le « nouveau normal » s’impose peu à peu en F1 : tests Covid répétés, paddock fermé, huis-clos. La routine s’est installée et pour le moment, la santé et le sport sont allés de pairs.
Esteban Ocon est un de ceux qui sont le plus reconnaissants envers la FIA et la FOM pour avoir fait en sorte de relancer le calendrier : car le pilote Renault avait à cœur de reprendre la compétition, après un an et demi d’absence.
« Quand on nous a dit que la situation s’améliorait et que nous allions reprendre la course, c’était très excitant, peut-être même plus pour moi après avoir été si près de sauter dans le cockpit pour une nouvelle course en Australie après plus de 500 jours sans course. »
Mais courir sans public et dans de telles conditions, n’est-ce pas décevant ?
« C’était un peu différent, mais nous nous sommes rapidement adaptés et habitués à ces choses. »
« Le port du masque, la distanciation avec les mécaniciens et les ingénieurs et la désinfection de tout avec du gel en permanence, tout cela donnait un sentiment différent dans le paddock. Je ne pense pas que ce soit trop différent de ce que je fais à la maison, vraiment. C’est une nouvelle façon de vivre en ce moment. Je commence à m’y habituer et surtout, ces mesures nous permettent de pratiquer notre sport de la manière la plus sûre possible. Je suis heureux de faire tout ce qui est possible pour assurer notre sécurité et le bon déroulement du sport. »
« En l’absence de fans, c’était étrange, mais la Formule 1 a fait tout ce qu’elle pouvait en Autriche pour que nous puissions communiquer avec eux sur le circuit par le biais d’appels vidéo. »
Le fait d’enchaîner une deuxième course d’affilée, en une semaine, sur le même circuit du Red Bull Ring, était aussi une grande nouveauté pour les pilotes et Esteban Ocon.
« C’était assez étrange de terminer une course et de ne pas être pressé par un vol ou autre chose. J’ai été un de ceux parmi plusieurs pilotes à utiliser un camping-car à côté du paddock pendant ces 15 jours. Cela signifiait que tout était assez détendu, j’avais tout ce dont j’avais besoin et que je pouvais dormir suffisamment sans me soucier de mon arrivée sur le circuit en voiture. »
« C’était comme au bon vieux temps du karting, vivre dans une caravane dans le paddock, ça m’a certainement rappelé tout cela. Sauf que maintenant, c’est un camping-car, pas une caravane ! Je me sentais très libre en Autriche, il y a beaucoup d’espace libre, avec la nature, et c’était bien de ne pas se sentir trop bloqué. »