Esteban Ocon espère que la FIA ne cèdera pas aux demandes des équipes, qui militent pour réduire les restrictions aérodynamiques que la Formule 1 et la fédération veulent mettre en place. Selon le futur pilote Haas F1, il est important de limiter le développement et de mettre l’accent sur le travail d’exploitation des monoplaces pour réduire les écarts.
"Je ne suis pas d’accord avec le fait que nous voyons des vainqueurs différents" note Ocon. "Oui, McLaren, Red Bull, Mercedes, Ferrari, ce sont toujours les mêmes qu’il y a longtemps, et bien avant. McLaren les a rejoints, donc une équipe a réussi, en gros, dans le cadre de ce changement de réglementation."
"Il y a un championnat des constructeurs et il y a toujours la question de savoir quelle équipe est la meilleure. Mais toutes les voitures devraient se situer dans une fourchette de trois ou quatre dixièmes. Je constate que les nouvelles règles sont très restrictives sur de nombreux aspects aérodynamiques, et je vois que les équipes font pression pour les ouvrir davantage."
"J’espère donc que la FIA sera très stricte sur ce point et qu’elle dira ’non, nous n’ouvrons pas davantage les portes’. Car si l’on conserve ces restrictions, ce sera alors à l’équipe qui fera le meilleur travail pendant le week-end, plus qu’au développement global de la voiture."
"Qu’est-ce que nous aimons en tant que fans ? Nous aimons les luttes, nous aimons les combats roue contre roue, nous aimons les bagarres pour la tête, jusqu’à la fin de la course. Nous nous soucions beaucoup moins de savoir qui a le meilleur développement tout au long de la saison, ce n’est pas très cool à regarder à la télévision le dimanche."
Le Français insiste quant au fait que le règlement aérodynamique doit être restrictif pour produire du spectacle : "En tant que fan de ce sport et en tant que pilote, ce que je veux voir, ce sont dix voitures capables de gagner un week-end. Comme c’était le cas en Formule 3, comme c’était le cas parfois en DTM."
"J’espère qu’il y aura une petite différence entre les moteurs en 2026. Mais d’un point de vue aérodynamique, la situation sera assez stable. Pas comme la Formule E, mais presque, c’est ce que je souhaite. L’unité de puissance a beaucoup moins d’impact qu’on ne le pense."
"C’est un facteur de performance, très important, mais ce n’est rien comparé au développement aérodynamique et à tout le reste. Il ne représente que 10 % de l’ensemble. Voilà ce que je dis : le moteur, c’est bien, mais le reste doit être limité !"