Si Eric Boullier, le patron du Grand Prix de France, levait les yeux, il verrait sûrement une épée de Damoclès concernant l’avenir de la course au Paul Ricard : en effet, l’arrivée de nouveaux Grands Prix au calendrier, comme ceux de Miami ou de Las Vegas, menace clairement des courses historiques.
Spa, Monaco, Monza Silverstone, et en première ligne le Paul Ricard sont menacés.
Forcément, les deux pilotes français du plateau, Esteban Ocon et Pierre Gasly, ne verraient pas d’un bon œil la disparition de leur épreuve nationale.
Ocon, qui court dans une équipe française de surcroît, a ainsi un peu haussé le ton dans le paddock de Melbourne : il faut sauver le soldat Castellet.
« Eh bien, je suis très heureux de découvrir de nouveaux circuits, mais oui, je vois le Grand Prix de France menacé, et je ferai certainement tout ce que je peux, pour me faire entendre à ce sujet, pour essayer de le garder sur le calendrier. »
« Bien sûr, lorsque j’ai commencé en Formule 1, ce Grand Prix n’existait pas. La rumeur disait qu’il allait revenir, et il est revenu, et vous savez, nous avons vécu tellement de bons moments avec les fans français là-bas et oui, c’est extrêmement spécial quand nous y allons chaque année. »
« Donc, je veux dire, je ne sais pas, quelle est la situation exacte mais je ne suis pas heureux d’entendre qu’il est menacé pour le moment et je ferai tout ce que je peux pour le garder sur le calendrier. »
Pour Esteban Ocon, la disparition probable du Paul Ricard n’est qu’un exemple de plus des menaces portant sur des Grands Prix historiques. Même Monaco et Monza sont dans le viseur de la FOM aujourd’hui.
« Nous n’avons pas perdu le grand circuit de Spa, le grand Monza et tous ces circuits, donc oui, ce serait vraiment dommage de les perdre, et nous sommes tous du même avis, vous savez, les pilotes, les équipes, et probablement la Formule 1 aussi. Donc, ce n’est pas un sujet pour le moment, mais je suis heureux d’aller à Vegas et à Miami et de découvrir un peu les États-Unis et les nouveaux circuits. »
Gasly défend aussi le Castellet
Chez AlphaTauri, Pierre Gasly entend lui aussi tout faire pour défendre son Grand Prix national. Il veut ressentir véritablement l’ambiance d’une épreuve à domicile, après en avoir été privé pour cause de Covid.
« Eh bien, évidemment, étant Français, je soutiendrai toujours le Grand Prix de France et j’ai un lien spécial avec ce pays, parce que, et Daniel peut en faire l’expérience ce week-end, la motivation, l’énergie, l’ambiance est quelque chose que vous ne pouvez ressentir que dans votre pays natal et que vos gens, vos fans peuvent vous faire ressentir dans ce genre d’émotions. »
« Donc, j’espère vraiment que nous pourrons voir le Grand Prix de France encore dans les prochaines années. Évidemment, si cela ne dépendait que de moi, je signerais le contrat dès maintenant, mais je ne suis pas sûr que Stefano [Domenicali] me permette de le faire. Et oui, il y a d’autres choses dont ils doivent discuter d’abord. Evidemment ce Grand Prix n’est pas dans une position sûre pour le moment. »
« Ça a été assez difficile avec le COVID. Et je n’ai toujours pas l’impression d’avoir réussi à vivre pleinement l’expérience de cette course comme il le faudrait. Donc j’ai vraiment hâte d’être à cette année. Et ouais, je croise les doigts pour que le circuit reste avec nous, qu’il reste sur le calendrier pour les prochaines années. »
Cependant Gasly a aussi hâte de courir à Miami ou à Las Vegas...
« Parce que la popularité de la F1 est si élevée, vous savez, tout le monde nous veut. C’est génial de voir les nouveaux circuits comme Miami, Vegas, tous ces endroits super divertissants. Et oui, nous verrons comment ça se passe. Mais avec un peu de chance, nous pouvons avoir un très bon ajout, un très bon événement cette saison. »