Cette saison est encore une saison de transition pour Alpine F1, l’ex équipe Renault F1, puisque tout le monde à Enstone et à Viry-Châtillon attend surtout le règlement 2022 pour aller s’attaquer aux deux dernières marches de la Formule 1, les plus hautes : gagner des courses puis des titres.
Alors quel est l’objectif pour cette année à venir ? Selon Esteban Ocon, l’un des deux pilotes, "ça va être forcément de scorer au maximum sur toutes mes courses, car c’est quelque chose qu’on a manqué quelques fois en 2020".
"Je veux rentrer en Q3 à tous les Grands Prix," ajoute-t-il dans un entretien à La Dépêche.
"Cela va être une saison chargée mais on a des objectifs de progression très forts, nous souhaitons combler le gap entre nous et la voiture la plus rapide."
Rattraper les Racing Point, devenues Aston Martin bien sûr, "mais notre objectif sera davantage de combler le trou avec Mercedes. C’est très important pour préparer 2022, car un nouveau règlement technique va entrer en vigueur cette année-là. Et pour créer une voiture compétitive et jouer les premiers rôles, cela se prépare dès aujourd’hui."
Pour cela il pourra aussi compter sur un coéquipier très expérimenté, le double champion du monde Fernando Alonso.
"Je suis très heureux de rouler avec lui dans la même équipe. C’est quelqu’un que je regardais quand j’étais plus jeune, il m’a beaucoup inspiré donc ça va être top d’être son coéquipier. En plus je me débrouille plutôt bien en espagnol ! Apprendre au côté d’un tel champion c’est une chance, bien sûr, c’est la première fois que je vais travailler avec un champion du monde, j’ai hâte de voir comment ça se passe."
Par conséquent Alpine F1 sera beaucoup plus exposée médiatiquement cette année. Mais Esteban Ocon en a maintenant l’habitude avec un acteur qui a bousculé le paddock en 2018 : Netflix, qui a mis sur le devant de la scène presque tous les pilotes devant des dizaines de millions de fans et de personnes qui connaissaient peu le monde de la F1.
"Pour nous ça a changé énormément de choses. Les nouveaux patrons de la F1 ont ouvert notre sport au monde entier. Avant c’était assez fermé, on n’avait pas le droit de filmer dans le paddock. Aujourd’hui, on en a fait une série qui passe sur une plateforme aussi populaire que Netflix ! C’est énorme, ça ouvre notre sport à tout le monde, le public est beaucoup plus large, ça nous a beaucoup aidés."
"En ce qui me concerne cela m’a apporté de bonnes choses. C’est arrivé à un moment où c’était assez plat, il ne se passait pas grand-chose pour moi car j’étais pilote de réserve chez Mercedes. La série m’a mis sous le feu des projecteurs. Je ne dis pas que c’est grâce à Netflix que j’ai retrouvé un baquet en F1 mais ça m’a donné une aide supplémentaire."