Esteban Ocon a réussi à passer en Q2 pour la deuxième course consécutive, et le fait qu’il le fasse à Suzuka, sur un tracé sélectif, montre qu’Alpine F1 fait des progrès. Le Français n’est pas encore satisfait, mais il se félicite de pouvoir faire mieux, même si marquer des points ne se fera pas à la régulière.
"Avant la séance, on ne pensait pas passer en Q2. On a regardé où l’on pensait se situer, et c’était bien en dehors de cette Q2, donc on va dire que c’est une satisfaction" a déclaré Ocon au Canal+. "Ce n’est pas vraiment une satisfaction parce que ce n’est pas ce qu’on veut faire, mais on est passés en Q2."
"Comme en Australie, on a maximisé l’exploitation de la voiture, on avait une voiture capricieuse en EL3 et on l’a améliorée pour la qualif. Je suis content de l’avoir exploitée au maximum mais ça reste insuffisant, et il faut qu’on continue à essayer de tout maximiser chaque week-end. Et on espère qu’il se passera des choses pour marquer un point."
"Il faut qu’il se passe des choses, qu’il y ait des incidents, des Safety Car, des drapeaux rouges pour qu’on puisse rentrer dans les points. En Australie, sans ce tear-off on aurait pu se battre à la régulière pour des points. On va voir ce que ça donne demain, le fait qu’il fasse plus frais que l’année dernière pourrait nous aider."
"Beaucoup trop" de surchauffe pour Gasly
Pierre Gasly a vu son tour ruiné par une surchauffe des pneus qui a dégradé très rapidement la gomme. Le Français ne comprend pas pourquoi ce phénomène a été si important à Suzuka : "On fait un bon premier secteur, la voiture était bien dans les virages 2, 3 et 4."
"Dans les virages 5 et 6 j’ai les pneus arrière qui glissent, dans le 7 je prends des petits coups de glisse, et à partir du virage 9 je prends un gros snap, puis ça s’est dégradé tout au long du tour."
"On surchauffe les pneus beaucoup trop tôt dans le tour et il va falloir qu’on voit s’il y a des choses qu’on aurait dû faire différemment dans le tour de chauffe ou dans la manière dont on amène les pneus dans leur fenêtre, car la dégradation sur le tour a été énorme."
Il espère toutefois faire mieux en course : "Oui, je viens juste de sortir de la voiture et le ressenti était assez clair. Mais on va analyser ça avec l’équipe, il y aura plusieurs stratégies possibles demain avec les voitures avec lesquelles on se bat, mais on va devoir comprendre comment on aurait pu faire mieux."
Pour Bruno Famin, directeur de l’équipe, "les évolutions ont fonctionné comme prévu, mais il nous reste clairement beaucoup de travail à faire."
"Nous n’avons probablement pas maximisé le potentiel de nos deux voitures cet après-midi et nous allons analyser pourquoi. Il y a des domaines qu’il faut vite comprendre, notamment la mise en température et la gestion des pneumatiques. Il s’agit d’un gros différenciateur dans un peloton aussi serré. Demain, la course devrait proposer des stratégies intéressantes. Nous évaluerons nos options pour faire progresser nos voitures dans la hiérarchie et vers les positions les plus importantes, celles offrant des points."