Les pilotes Red Bull étaient sous enquête pour avoir franchi la ligne des stands après leur arrêt, lors du Grand Prix de Monaco. L’enquête découlait d’une réclamation de Ferrari, qui avait remarqué une possible infraction.
Les commissaires ont innocenté les deux pilotes, et Sergio Pérez garde ainsi sa victoire, tandis que Max Verstappen reste troisième du Grand Prix de Monaco. Les commissaires ont expliqué que le règlement avait très légèrement évolué, une nuance très importante.
Ferrari a estimé qu’il y avait violation du règlement, en rappelant que Lance Stroll avait pris une pénalité de cinq secondes pour une infraction semblant proche l’an dernier. Selon la Scuderia, de même, Pérez et Verstappen avaient dépassé la ligne des stands.
La décision des commissaires s’est ainsi expliquée :
"Dans tous les cas, il n’y a pas eu de violation du Code Sportif International.
Le directeur de course a déclaré :
Que l’article 5 de l’annexe L du CSI avait changé de 2021 à 2022.
Que les notes étaient un "copier-coller" de la version 2021 des notes et n’avaient donc pas été modifiées pour refléter l’annexe 2022.
Il est stipulé :
Toutes les parties ont convenu que la voiture 1 avait une partie de son pneu avant gauche et arrière gauche sur le côté gauche de la ligne jaune.
Toutes les parties ont convenu que la plus grande partie des pneus avant gauche et arrière gauche de cette voiture sont restés sur la ligne jaune.
Conclusions des commissaires :
Après avoir examiné les différentes déclarations faites par les parties, et après avoir examiné le cas de la voiture 18 [Stroll] lors du Grand Prix de Monaco 2021, qui impliquait une situation similaire à celle-ci (il n’avait pas été pénalisé, ndlr), les commissaires sportifs déterminent ce qui suit :
1. L’article 2.1 du Règlement Sportif de la Formule 1 2022 prévoit que "Tous les officiels s’engagent à observer toutes les dispositions du Règlement Sportif de la Formule 1 2022".
2. Cela impose au directeur de course (et aux commissaires) l’obligation de se conformer à ces règlements.
3. En conséquence, les notes émises par le Directeur de Course ne peuvent pas contredire le Code ou le Règlement Sportif de la Formule Un.
4. L’article 5 c) du chapitre IV de l’annexe L du Code stipule qu’à la sortie des stands, une voiture "ne doit pas" franchir la ligne.
5. Dans le cas présent, la voiture n’a pas "franchi" la ligne - pour ce faire, il aurait fallu qu’elle ait une roue pleine à gauche de la ligne jaune.
6. En conséquence, le pilote n’a pas enfreint l’article pertinent du Code et ceci prévaut sur toute interprétation des Notes.
La réclamation est donc rejetée et les frais de réclamation sont perdus.
Il est rappelé aux concurrents qu’ils ont le droit de faire appel de certaines décisions des commissaires, conformément à l’Article 15 du Code Sportif International de la FIA et au Chapitre 4 du Règlement Judiciaire et Disciplinaire de la FIA."
La décision est la même pour Sergio Pérez, et Red Bull garde donc son résultat de Monaco ! Cela crée un précédent, puisque cela signifie que les indications du règlement primeront sur les décisions du directeur de course.
On peut toutefois se demander pourquoi ces note, qui indiquent que le pilote doit rester à droite de la ligne, ne sont pas similaires au règlement, qui indique qu’il ne faut pas la franchir.