Il est très rare d’avoir un changement sportif d’une telle importance en cours de saison en Formule 1 mais quand l’unanimité existe entre la FOM, les équipes et la FIA, c’est possible.
C’est en effet officiel, le Conseil Mondial ayant validé cette décision par un vote dans la foulée, la Commission F1 réunie aujourd’hui a entériné le nouveau format des week-ends de F1 comportant un Sprint, qui permet d’avoir deux courses distinctes l’une de l’autre.
Dès le Grand Prix d’Azerbaïdjan de F1 de ce week-end à Bakou et pour tous les futurs Sprints à venir cette saison (Autriche, Belgique, Qatar, USA et Brésil), les Libres 2 du samedi matin laissent leur place à une qualification de 45 minutes spécifique au Sprint.
Le week-end Sprint reste inchangé le vendredi avec une séance d’essais libres 1, qui s’appellera désormais séance d’essais libre ’tout court’ car unique pour commencer puis une qualification l’après-midi. Le changement est que cette séance, qui désigne le poleman officiel d’un Grand Prix, s’applique désormais pour le Grand Prix le dimanche.
En effet, le samedi matin, les Libres 2 font place à une Qualification Sprint (baptisée Sprint Shootout afin d’éviter d’utiliser le terme qualification) de 45 minutes, toujours découpée en 3 parties, dénommés SQ1, SQ2 et SQ3, qui se tiendront respectivement sur 12, 10 et 8 minutes. Le résultat de cette séance déterminera l’ordre de départ de la course Sprint l’après-midi, toujours d’une durée approximative de 30 minutes / 100 kilomètres.
La différence essentielle est que cette course Sprint est maintenant une course dissociée en termes de résultat du Grand Prix puisque son résultat ne conditionnera en rien la grille le dimanche, déterminée donc le vendredi après-midi. Cela permet donc aux pilotes d’attaquer à fond lors du Sprint, pour favoriser le spectacle, sans craindre de perdre trop de places voire se retrouver en fond de grille en cas d’accident (ou même de panne). Le barème restera le même : 8, 7, 6, 5, 4,3, 2, et 1 points du 1er au 8ème du Sprint.
Concernant la mise en place, deux points ont dû être revus. Pour remédier au problème de nombre de trains de pneus neufs disponibles, il a été décidé que les équipes devront utiliser trois trains de pneus neufs maximum lors des trois séances, avec des médiums obligatoires en SQ1 et SQ2, et les tendres pour la SQ3.
Le point négatif est celui des pénalités : aucune solution n’a été trouvée pour ne pas impacter le Grand Prix. Ainsi toute pénalité encourue pendant le sprint et qui n’y sera pas purgée sera appliquée à la course principale du dimanche. Voilà qui pourrait (un peu) freiner certains ardeurs.
À partir de là, le processus d’application des pénalités lors des week-ends Sprint a été défini comme suit : toute pénalité de grille encourue lors des essais libres ou des qualifications s’appliquera à la course ; toute pénalité de grille encourue lors du Sprint Shootout s’appliquera au Sprint ; tandis que toutes les pénalités de grille encourues lors du Sprint s’appliqueront à la course.
De plus, une infraction au parc fermé entraînera un départ dans la voie des stands pour le Sprint et la course, tandis que les pénalités liées au groupe motopropulseur ne s’appliqueront qu’à la course, à moins qu’elles ne soient également une infraction au parc fermé.
La réunion de la Commission F1 a également acté l’augmentation du nombre de moteurs thermiques, de turbos, de MGU-H et de MGU-K pour 2023 seulement pour passer de trois à quatre, les F1 sollicitant davantage leur puissance moteur avec ces Sprints revus.
Enfin, le temps alloué à la procédure de grille pour un Grand Prix passera de 40 à 50 minutes. Sur certaines courses, ce temps supplémentaire sera utilisé pour la présentation des pilotes aux fans.