Plus de cinq heures après la réclamation portée par Red Bull contre le DAS de Mercedes, la FIA a rendu son verdict et a confirmé la validité du système, qu’elle avait accepté une première fois lorsque l’équipe championne du monde lui avait soumis.
L’équipe autrichienne avait promis de porter réclamation dès que le système serait utilisé en essais libres, ce qui a été fait ce vendredi sur le Red Bull Ring, où les Mercedes se sont montrées impressionnantes.
La réclamation portée par Red Bull se basait sur deux articles du règlement technique, stipulant d’une part que le système a une influence aérodynamique non autorisée par l’article 3.8 du règlement technique, et provoque une modification des suspensions pendant que la voiture est en action, comme l’interdit l’article 10.2.3.
La défense de Mercedes a été de dire avant tout que le système n’a aucune influence directe sur la suspension elle-même de la voiture puisqu’il s’agit d’une pièce de direction, et qui altère la géométrie des roues comme le fait le volant dans n’importe quelle situation ; ce qui éliminait au passage le non-respect de l’article 3.8 sur la modification de l’aérodynamique.
Les commissaires ont donc jugé que le DAS "permet au pilote d’ajuster l’angle d’ouverture des roues avant par un mouvement longitudinal du volant sur la colonne de direction. Le volant a deux degrés de liberté [...] qui agissent indépendamment et ajustent l’ouverture."
"Le DAS est hydraulique comme tout système conventionnel de direction en F1 mais reste sous le contrôle du pilote tout le temps. Physiquement, le DAS est intégré au système conventionnel de direction de la voiture."
Considéré à la fois comme un élément de direction inclus à l’ensemble du volant et ne modifiant pas les suspensions de manière illégitime, il bénéficie "d’exceptions à certaines règles sur les suspensions applicables à la direction."
Red Bull peut encore faire appel de la décision mais avec deux décisions en faveur du DAS de la part de la fédération, il semble désormais impossible que l’équipe doive se passer de son système.