La FIA a décidé de ne pas sanctionner sportivement les quatre pilotes sous enquête pour avoir lancé un deuxième tour de formation au Brésil sans que la direction de course n’ait donné son accord. Les commissaires n’ont pas voulu faire plus qu’une réprimande et n’ont donc pas changé l’ordre à l’arrivée.
Quatre pilotes sur les cinq premiers de la grille, en l’occurrence Lando Norris, George Russell, Yuki Tsunoda et Liam Lawson, étaient sous enquête des commissaires de course pour avoir relancé un deuxième tour de formation alors que la direction de course avait mis le panneau "départ interrompu".
Les commissaires ont jugé Norris responsable d’avoir entraîné les trois autres, alors que d’autres pilotes comme Esteban Ocon ont attendu un signal pour bouger. Une sanction variable qui a de quoi étonner, mais que les commissaires ont expliqué ainsi.
"Le directeur de course de la F1 a lancé la procédure de ’départ interrompu’ en indiquant que les pilotes ne devaient pas quitter la grille. Ce message était nécessaire car il y avait une voiture hors piste dans le virage 4 qui devait être récupérée" ont-ils écrit.
"Bien que le signal ait été donné de manière appropriée, que le panneau lumineux se soit allumé comme prévu et que les équipes aient été informées par le système de messagerie, le pilote a entamé un tour qu’il qu’il supposait être un tour de formation supplémentaire."
"Comme le pilote se trouvait sur la première ligne de la grille, cela a incité les pilotes suivants à prendre des mesures similaires. À un moment donné, le directeur de course s’est rendu compte que, pour des raisons pratiques, toutes les voitures devraient alors faire un tour supplémentaire de formation."
Mais la réprimande et l’amende de 5000 euros ont donc bien été pour la raison suivante : "De l’avis des commissaires, le pilote (Norris) a précipité l’action des pilotes qui se trouvaient sur la grille directement derrière lui."
Dans le jugement des autres pilotes, la formulation est faite ainsi : "De l’avis des commissaires, bien que le conducteur ait enfreint le règlement, il a été influencé par le conducteur qui le précédait et, en tant que tel, il n’était pas responsable de l’infraction. Les commissaires décident donc de ne pas prendre d’autres mesures après avoir considéré que le pilote qui le précédait immédiatement était fautif."
Enfin, Carlos Sainz a reçu une réprimande pour avoir roulé au milieu des commissaires alors que ceux-ci avaient commencé la manœuvre pour dépanner sa voiture après son accident. Il a admis ne pas avoir vu qu’ils avaient commencé, et a ainsi évité une sanction plus lourde.