Max Verstappen ne sera pas pénalisé pour l’incident entre lui et Lewis Hamilton au 48e tour du Grand Prix de Sao Paulo. Le Néerlandais risquait une pénalité en temps pour le dernier Grand Prix ou sur la grille au Qatar.
Mercedes F1 a demandé aux commissaires sportifs de ré-examiner l’incident entre les deux pilotes lorsque le duo s’est frotté de près au virage n°4 alors qu’ils se battaient pour la tête. Leur demande de révision a été rejetée par les commissaires, malgré l’arrivée de nouvelles images embarquées dans la semaine.
L’équipe allemande a fait valoir que cette caméra embarquée, montrant les actions de Max Verstappen au volant, constituait une nouvelle preuve permettant de revoir l’incident et d’avoir un jugement différent (action classée sans suite par les commissaires au Brésil).
L’audience s’est déroulée en 2 étapes hier au Qatar, en présence de Ron Meadows, Andrew Shovlin et James Vowles (Mercedes F1), Michael Masi (FIA) et Jonathan Wheatley (Red Bull).
Mercedes a fourni la vidéo embarquée orientée vers l’avant de la voiture de Verstappen mais aussi des images à 360 degrés de sa voiture montrant l’incident. Les commissaires ont accepté que la preuve était à la fois nouvelle, n’ayant pas été à la disposition des commissaires au moment de leur décision, et pertinente.
Cependant, ils n’étaient pas d’accord pour dire que les preuves vidéo étaient importantes et ont donc rejeté la demande de révision de Mercedes. Ils ont noté que cette décision n’était "pas une affirmation ou un examen de la décision des commissaires sportifs prise pendant la course".
Les commissaires pensent que le matériel dont ils disposaient à l’époque était suffisant pour étayer leur décision de ne pas enquêter sur l’incident. "Ils doivent souvent prendre une décision rapidement et sur la base d’un ensemble limité d’informations. Au moment de la décision, les commissaires ont estimé qu’ils disposaient de suffisamment d’informations pour prendre une décision, qui s’est ensuite largement alignée sur les commentaires immédiats des deux pilotes impliqués après la course."
"S’ils avaient estimé que la vidéo de la caméra orientée vers l’avant de la voiture de Verstappen était cruciale pour prendre une décision, ils auraient simplement mis l’incident sous enquête – pour qu’une enquête soit menée après la course – et auraient rendu une décision une fois cette vidéo disponible. Ils ne voyaient pas la nécessité de le faire."
Présent à la conférence de presse de la FIA pendant l’annonce de la décision, le patron de Mercedes, Toto Wolff, a déclaré que l’équipe ne s’attendait pas "à gagner quoi que ce soit du droit de révision", ajoutant qu’il s’agissait avant tout "d’une question de principe et de philosophie".
Le verdict est alors tombé et lorsqu’il a été informé du résultat de la décision des commissaires, Wolff a répondu : "Tout à fait attendu. Je pense que nous voulions déclencher une discussion à ce sujet, cet objectif est atteint. Nous ne pensions pas vraiment que cela irait plus loin".
"C’est plus une question de principe car si cela reste ainsi, cela signifie que les dépassements de l’extérieur ne sont pratiquement plus possibles, car le pilote à l’intérieur contrôle complètement le virage."
"Nous voulions juste aller jusqu’au bout, avoir un jugement sur cela, et s’adapter si nécessaire pour les dernières courses. Vous pouvez voir que certains pilotes ont exprimé la même opinion, c’est pourquoi nous demandions aux commissaires sportifs d’y jeter un autre coup d’œil."
A ses côtés, le directeur de l’équipe Red Bull, Christian Horner, a déclaré que c’était "évidemment la bonne décision d’éviter d’ouvrir la boîte de Pandore".