Daniel Ricciardo a-t-il quitté Red Bull parce qu’il avait trop peur de Max Verstappen, trop peur de la voiture de l’autre côté du garage ? C’était en substance ce qu’avait déclaré Christian Horner sur le moment, pour expliquer le départ de l’Australien vers Renault.
Pour autant, dans un entretien pour Square Mile, Daniel Ricciardo a tenu à remettre les pendules à l’heure. Il n’y avait aucun problème entre lui et Max Verstappen dans le garage Red Bull. En tout cas personnel, car sportivement, les deux hommes essayaient de « mettre fin à leur carrière » respectivement !
« Je pense que c’est plus facile maintenant pour moi et Max d’être amis pour deux raisons. Je pense que la première est qu’évidemment nous ne sommes pas en compétition directe - nous n’essayons pas de mettre fin à la carrière de l’autre ! »
« Le deuxième point est... je veux dire, bien sûr, j’ai gagné des courses avec lui en tant que coéquipier et obtenu aussi la pole position, donc je pense qu’il a toujours su que j’étais rapide et qu’il me respectait. »
C’est d’ailleurs l’occasion pour Ricci d’adresser une petite pique à Christian Horner et Helmut Marko...
« Je crois sincèrement que Red Bull savait ce qu’ils avaient avec moi et Max. Ils savaient évidemment que nous étions de haut niveau - et, ouais, peut-être qu’ils s’attendaient d’être un peu en difficulté avec celui qui occuperait le baquet après moi. Je ne sais pas, mais je dirais que les personnes extérieures à l’équipe ont peut-être sous-estimé ce que Max et moi avons fait l’un pour l’autre, pour nous pousser à ce niveau. Et oui, évidemment, Pierre ou Alex, n’ont pas pu se hisser au-dessus de ça. Ou du moins pas assez tôt. »
« J’ai aimé grandir dans le système Red Bull. J’ai aimé avoir Helmut Marko respirant dans mon cou tout le temps, et s’assurer que je tire le meilleur parti de la voiture et de moi-même. J’ai certainement beaucoup mûri grâce à ce programme. Je pense qu’avoir un peu d’amour dur était certainement bon pour moi et, oui, nous verrons mais je connais Andreas Seidl chez McLaren, je pense qu’il sera le gars qui me donnera l’amour dur. Je pense que vous en avez besoin. Ils nous prendront dans leurs bras quand ils en auront besoin et nous diront de nous améliorer quand nous en aurons besoin. Vous avez besoin de ce petit peu d’autorité, ça ne me dérange pas. »
A quoi Daniel Ricciardo s’attend-il maintenant avec Lando Norris, son nouveau coéquipier chez McLaren ?
« La compétition est toujours ce qui me motive ; c’est le fait d’avoir un nouveau coéquipier, Lando [Norris], un autre jeune, plus dans ce mode Max Verstappen, c’est un autre défi pour moi et c’est comme, ’Oui, amenez-le.’ Maintenant que j’ai la trentaine, les gens se demandent si je suis encore dans la fleur de l’âge. C’est pourquoi j’aime les jours de match. »
Chez McLaren, Daniel Ricciardo sent avoir cette opportunité d’écrire un nouveau chapitre dans sa carrière - comme il le sentait pour Renault en quittant Red Bull.
« Une dynamique, ce n’est pas seulement un sentiment, c’est aussi visuel. Vous le voyez lorsque vous entrez dans le McLaren Technology Centre, il y a des gens qui ont de la dynamique dans leur démarche, il y a de la joie et une énergie sur le lieu de travail. C’est ça, l’élan. »