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’On ne sait pas où on va’ : les équipes de F1 se préparent à un ’changement nécessaire’ en 2026

Un nouveau départ… et un risque de chaos sur la grille ?

Par Franck Drui - 29 octobre 2025 - 18:35
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À l’approche du bouleversement réglementaire de 2026, les interrogations se multiplient sur la qualité du spectacle que proposera la Formule 1. Entre l’arrivée d’un nouveau package aérodynamique, l’introduction des moteurs nouvelle génération et des carburants durables, certains craignent un écart important entre les écuries, comme cela a déjà pu se produire par le passé.

Alors que les équipes travaillent d’arrache-pied sur leurs F1 de 2026, le discours est clair : l’incertitude est grande, mais la F1 a démontré à plusieurs reprises sa capacité à corriger rapidement les déséquilibres. La saison 2026 pourrait débuter avec des écarts marqués, mais les décideurs comme les ingénieurs avancent avec confiance.

Interrogés en conférence de presse à Mexico, Frédéric Vasseur (Ferrari), Jonathan Wheatley (Audi/Sauber) et Ayao Komatsu (Haas) se veulent prudents, mais partagent un même optimisme sur cette capacité de la F1 à se rééquilibrer rapidement.

Frédéric Vasseur reconnaît que l’inconnu fait partie intégrante de chaque changement majeur de réglementation.

"Oui, bien sûr – mais ça a toujours été le cas en F1. Quand un nouveau règlement arrive, on ne sait jamais où l’on va. On a vu ça avec le moteur Mercedes en 2014, ou avec Brawn GP en 2009. Mais c’est aussi le défi auquel les équipes sont habituées."

Le Français rappelle qu’il ne s’agit pas d’une simple évolution, mais d’un vrai redémarrage technique.

"Aujourd’hui, nous devons repartir de zéro. Le plus gros challenge, c’est que tout change : nouveaux pneus, nouveau carburant, nouveau moteur, nouveau châssis, nouveau règlement sportif… tout est nouveau. C’est très exigeant, mais c’est l’ADN de notre sport. Ne nous plaignons pas trop tôt du spectacle. Nous verrons l’an prochain où nous en sommes."

Pour Jonathan Wheatley, qui doit aussi gérer en parallèle la transition vers Audi en tant que nouvelle équipe en F1, le parallèle avec 2014 s’impose.

"Je repense à 2014 : il y avait un écart dans le peloton et clairement un motoriste (Mercedes) avait fait un travail exceptionnel. Mais regardez aujourd’hui : le championnat est incroyablement serré."

L’ancien directeur sportif de Red Bull souligne l’ampleur du défi qui attend Audi dans ce contexte.

"Nous affrontons un gros défi — notre première année en tant que projet Audi F1, avec un châssis et un groupe propulseur à introduire en même temps. Construire et développer une équipe, fabriquer soi-même tous ces composants… et en plus le plus grand changement réglementaire technique que j’ai connu."

"C’est un challenge fantastique. Nous sommes très excités. Pour le reste, il est trop tôt pour parler du niveau de compétition. Il faut voir comment les voitures se comporteront en piste. Et avec la F1, il y a toujours des surprises : on ne sait jamais ce qui peut arriver."

Ayao Komatsu insiste lui sur les objectifs de développement et de durabilité qui motivent cette révolution technique.

"Comme l’a dit Fred, c’est l’ADN du sport d’avoir des changements. Le spectacle est incroyable aujourd’hui, mais nous devons aussi nous tourner vers l’avenir : carburant durable, réduction de traînée pour être plus efficaces… Toutes ces idées vont dans la bonne direction."

Le directeur de Haas F1 estime que la capacité de réaction des équipes fait la force de la discipline.

"Qui sait ce que cela donnera pour le show ? Mais à chaque changement de règlement, même s’il y a un gros écart au début, c’est à ce moment-là que l’on montre au monde à quelle vitesse on peut s’adapter et se développer. La F1 peut en être très fière."

"Le changement est nécessaire, sinon il n’y a pas de progrès. Et si des problèmes surgissent, nous travaillerons ensemble pour améliorer les choses."

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