On ne sait toujours pas si Logan Sargeant sera retenu par Williams l’an prochain.
L’Américain a fait une bonne séance de qualifications, vendredi au Qatar, finissant à un dixième seulement d’Alexander Albon.
Cependant ses trop nombreux crashs, comme encore à Suzuka, ne plaident pas pour sa reconduction…
James Vowles, le patron de Williams, a fait le point sur la situation de l’Américain. Doit-il déjà rechercher un autre job ou l’espoir est-il permis ?
« Lui et moi nous parlons au moins une fois par semaine, voire plusieurs fois par semaine. Le rythme est là. Mais il ne faudrait pas avoir à réparer la voiture - mais ce qui se passe, c’est qu’au moment crucial, il y a des éléments d’inconsistance qui s’insinuent, et donc il y a parfois un accident. »
« À Suzuka, le tour qu’il a fait était en ligne avec les données d’Alex, mais c’est évidemment entaché par le fait que dans le dernier virage, il a appuyé sur l’accélérateur de manière beaucoup trop agressive et il y a eu un accident, et un accident important. Ce sur quoi nous travaillons avec lui, c’est sur la progression au fil du week-end : il est passé de deux secondes d’écart avec Alex à un dixième aux EL3 - en fait, il était plus rapide aux EL3. C’est en gardant cet état d’esprit tout au long du week-end que nous essayons d’agir. »
« Nous avons - et je l’ai dit publiquement - la responsabilité d’investir dans nos pilotes rookies. Logan, nous l’avons placé là, et nous ne lui avons pratiquement pas donné de kilomètres d’essais. Les pilotes étaient avant habitués à faire 30 000 km d’essais, pas 850 km. Mais ce que nous voulons, c’est voir des progrès continus et nous concentrer sur cette constance, ce qui donnera ensuite des résultats. »
Ces propos de James Vowles semblent donc encourageants pour Logan Sargeant. Mais il y a aussi la vérité statistique. Alexander Albon a inscrit 21 points, Logan Sargeant pas un seul...
Cela ne frustre-t-il pas James Vowles ?
« Pour Logan, la frustration est là depuis de nombreux mois en fait. Il est allé à Bahreïn - probablement la pire chose qui puisse arriver - il est allé à Bahreïn en battant (Oscar Piastri) en Q1, et il a pensé que le défi devant lui n’était peut-être pas aussi important qu’il ne l’était en réalité. Ce que l’on a vu ensuite... Alex a grandi, je pense, tout au long de cette saison, et l’écart a commencé à se creuser, car vous avez trouvé un pilote qui est maintenant frustré, son pilotage normal pas les mêmes temps au tour qu’auparavant. »
« Mais Logan sait comment gagner. Il a gagné en Formule 3, en Formule 2, mais le fait d’être en Formule 1 et de ne pas obtenir de résultats crée de plus en plus de frustration - et cela aboutit à un surpilotage, fondamentalement. C’est là que réside le problème. »
Quand donc Williams prendra-t-elle sa décision ?
« Je pense que ce sera d’ici la fin de la saison. Nous nous sommes déjà engagés sur la direction que nous prenons, Logan a des objectifs à atteindre et ce serait une erreur d’aller à l’encontre de notre calendrier. Donc, à la fin de l’année. »
Vowles ne pense pas qu’il faille supprimer les pénalités de 5 secondes
En parlant de frustration... sur un tout autre sujet, Alexander Albon a dénoncé (voir notre article) l’attribution erratique des pénalités de 5 secondes par la FIA, en visant aussi notamment Sergio Pérez. James Vowles soutient-il son pilote dans ses critiques ? Faut-il supprimer ces pénalités de 5 secondes ?
« Nous sommes tous frustrés par ce qui s’est passé à Singapour, parce que le championnat ici, contre nos rivaux, se jouera à un point à la fin de la saison, et donc perdre quelques points dans ces circonstances est frustrant. Cependant, les pénalités ont été appliquées de manière très équitable. Pour ce qu’elle est, la pénalité est assez raisonnable. Vous avez une voiture beaucoup plus rapide, il est clair que ces cinq secondes n’ont pas d’impact, mais je suis plus favorable à des pénalités cohérentes qu’à toute autre chose. »
« En termes d’apprentissage, il y a des pilotes qui courent peut-être différemment des autres... mais mon point de vue à ce sujet est qu’ils (les pilotes) sont aussi normalement pénalisés physiquement, dans la mesure où la voiture est endommagée. Dans le cas de Singapour, ils ne l’ont pas été autant. Mais c’est assez équilibré pour le moment. »