Alex Palou a effectué en septembre son premier test avec McLaren F1. L’Espagnol était au cœur d’un conflit avec Chip Ganassi Racing et Arrow McLaren SP, mais il espérait que cela n’impacte pas ses chances de rouler en essais privés.
L’Espagnol est venu à Barcelone sans avoir de certitude que cela se ferait dans un premier temps, avant de finalement obtenir la bonne nouvelle. Il a ensuite eu une deuxième opportunité avec un deuxième test sur le Red Bull Ring, qui l’a poussé à rester en Europe quelques jours supplémentaires.
"Je ne vais pas mentir, je savais qu’il y avait une chance" a déclaré Palou. "J’avais la foi que nous allions tout résoudre pour participer aux essais, mais sinon, j’allais passer cette période à la maison, parce que c’est toujours bon de rentrer à la maison et de rendre visite à la famille."
"Mais tout a fonctionné, et nous avons eu une semaine spéciale. J’avais prévu de simplement faire le test et de revenir ensuite. J’avais même réservé un vol pour une semaine plus tard. Mais ensuite est arrivé le test en Autriche qui n’était pas prévu."
Une séance indépendante de celle d’O’Ward
Palou livre ensuite ses impressions sur la F1 et, comme Pato O’Ward avant lui, il reconnait que c’est incomparable avec tout ce qu’il a connu auparavant au volant d’une voiture, et même d’une monoplace.
"La voiture est incroyable. On a l’impression qu’elle est dans une autre ligue à elle seule. J’ai essayé tellement de voitures : F4, F3, GP3, GP2, Super Formula, GT, DTM, IndyCar, et c’est le plus grand bond en avant que j’ai ressenti en monoplace."
"Il y a beaucoup de puissance et d’appui, tellement que vous ne pouvez pas vraiment y croire. A la fin des essais de Barcelone, j’étais à l’aise, mais c’était difficile pour moi d’y croire et d’avoir confiance. Et je pensais, en arrivant, qu’il y aurait tout ce temps pour comparer et essayer de battre Pato."
Mais il révèle que son test et celui du Mexicain ont été faits de manière indépendante. Ainsi, cela confirme la volonté de McLaren d’étudier le travail des pilotes indépendamment, et certainement la décision de faire rouler Palou et O’Ward en EL1 cette saison, tandis que Colton Herta n’aura plus de tests avec l’équipe dans un avenir proche.
"Au final, nous sommes des pilotes de course. Mais nous n’avons jamais partagé d’informations, nous n’avons jamais comparé nos données ou nos vidéos. Nous n’avions même pas le droit d’être là tout le temps avec les ingénieurs où nous aurions pu connaître les temps au tour. Ils nous ont séparés."
Créer des passerelles entre F1 et IndyCar
Palou et O’Ward vont avoir la lourde tâche de représenter l’IndyCar lors des Essais Libres 1, respectivement ce vendredi à Austin pour l’Espagnol, et à Abu Dhabi pour le Mexicain. Palou regrette qu’il n’y ait pas davantage de pilotes d’IndyCar qui parviennent à rouler en F1.
"Je pense tout d’abord que c’est dommage qu’il n’y ait pas plus d’appels aux pilotes d’IndyCar" continue Palou. "Je me souviens que la première fois que j’ai vu Josef Newgarden gagner le championnat, je me suis dit ’il faut donner une chance à ce gars’. Mais elle n’est jamais venue. Et maintenant, c’est probablement trop tard."
"Mais je suis super heureux d’avoir eu cette opportunité. Peut-être que la façon dont je suis arrivé ici, en commençant en Europe, puis en allant au Japon et en allant aux États-Unis, en gagnant en IndyCar, et en trouvant suffisamment de soutien pour arriver en F1, n’est pas la voie normale."
"Mais je suis heureux que tout se soit déroulé de la sorte. Nous avons terminé très fort en 2022 lors de la dernière course à Laguna Seca, et maintenant c’est comme si ma saison se poursuivait avec les essais avec McLaren à Barcelone, au Red Bull Ring, et maintenant à COTA. C’est l’endroit où j’ai fait mes vrais débuts en IndyCar, et ça va être assez spécial de faire ça en F1."