Stefano Domenicali, le PDG de la F1, a annoncé que le Grand Prix de France ne se tiendrait pas en 2023. La course au circuit Paul Ricard du Castellet ne sera pas disputée l’an prochain, comme il l’a expliqué, en assurant qu’il n’y avait aucun espoir pour 2023, mais qu’un retour en 2024 ou après était envisageable.
"Nous discutons avec la Fédération française, et avec le gouvernement, parce que de plus en plus l’avenir est aussi lié aux promoteurs qui voient cela comme un investissement pour le pays, pour la communauté" a déclaré Domenicali.
"Les discussions sont donc très, très ouvertes pour un bel avenir. Et comme vous le savez, une possibilité, non pas l’année prochaine mais à l’avenir, pourrait être de trouver une sorte de proposition de rotation qui permettrait à chacun de faire partie du calendrier. Parce que je pense que c’est une question de respect."
Spa-Francorchamps sur la touche... pour l’instant
Domenicali a aussi révélé que Spa-Francorchamps, pour le moment premier réserviste du calendrier de 24 courses, a encore sa chance selon les événements : "Ce que je peux dire, c’est que nous sommes à Spa ce week-end. Les promoteurs viendront dans mon bureau."
L’Italien salue le travail effectué pour se rattraper après le fiasco de 2021 dû à la pluie : "Je dois dire qu’ils ont préparé ce week-end d’une manière incroyable. Jeudi, il y aura une journée spéciale avec les pilotes, qui sera avec les fans. Nous avons ouvert cela pour récupérer ce qui s’est passé l’année dernière, ils ont fait quelque chose d’important."
"Et aussi en termes de plan de circulation, ils nous ont présenté une proposition très intéressante. Je pense que nous les avons vus dans une approche très, très différente cette année. C’est très utile à savoir et très important, surtout pour les gens qui seront à Spa ce week-end."
"L’Histoire ne suffit pas" pour Monza
Monza et le Grand Prix d’Italie ont encore leur place parmi les 24 courses du calendrier 2023, mais Domenicali prévient que le circuit ayant organisé le plus de courses de F1 dans l’Histoire n’est assuré de garder son événement. Ces circuits auront toujours leur place à la table des négociations... mais pas au calendrier.
"Il y a beaucoup de respect pour ces endroits. Mais si vous vous souvenez, la Belgique, il y a eu quelques périodes où elle n’était pas dans le calendrier, et ils sont revenus à nouveau. A Monza, il y aura la célébration cette année du 100e anniversaire du Grand Prix d’Italie, ce sera un événement formidable."
"Mais en tant qu’Italien, je leur ai toujours dit ’soyez prévenus que l’Histoire ne suffit pas’. Nous devons investir pour un grand avenir. Monza doit faire son travail parce qu’ils doivent mettre à jour leurs infrastructures, ils doivent mettre à jour un lieu qui est emblématique, et il y a le besoin de regarder vers l’avenir."
"Vous pouvez être assurés que ces lieux feront toujours partie des discussions sur l’avenir, car c’est la bonne chose à faire. C’est quelque chose qui, également de leur côté, ne peut pas être donné pour acquis, que si vous ne faites rien, vous serez toujours là, parce que ce n’est pas juste."
Un calendrier équilibré entre quatre parties du monde
Domenicali ne veut donc pas confirmer que Spa-Francorchamps aura une place assurée au calendrier dans les prochaines années, mais il ne veut pas communiquer au sujet d’un potentiel danger concernant le Grand Prix de Belgique.
"Je serais prudent avec ce commentaire, très prudent. C’est la seule chose que je dirais. C’est vrai que nous travaillons et discutons avec d’autres promoteurs pour voir s’ils sont déjà prêts à s’engager pleinement."
"Nous avons toujours discuté de l’équilibre des courses, avec au moins un tiers en Europe, un tiers en Extrême-Orient et un autre en Amérique et au Moyen-Orient. Nous voulons donc avoir cet équilibre."
"Bien sûr, nous parlons d’une activité où l’investissement, la contribution financière, est très importante, mais nous avons toujours dit que les courses traditionnelles, celles dont nous savons qu’elles ne peuvent pas rapporter autant d’argent que les autres, ont tout notre respect."
"Vous verrez donc que cela sera également respecté, non seulement cette année, mais aussi à l’avenir. Et avec la Belgique, les discussions sont toujours en cours."
Un retour à Kyalami entériné rapidement ?
Le calendrier 2024 est quasiment défini, et la F1 devrait le communiquer dans les deux prochaines semaines, selon son PDG. La question d’un retour de l’Afrique du Sud, avec un Grand Prix à Kyalami, est toujours en suspens, alors que la Chine doit aussi faire son retour.
"Je dis toujours que nous voulons avoir une course en Afrique, et à ce jour, l’endroit le plus probable pour avoir une course en Afrique est l’Afrique du Sud. Les discussions sont en cours, comme vous pouvez l’imaginer, nous parlons avec de nouveaux promoteurs."
"Ce que nous recherchons, c’est un engagement à long terme très solide et clair, parce que nous ne pouvons pas aller là pour un an et qu’ensuite, la partie soit terminée. C’est une situation qui prend du temps."
"Je pense que nous allons clarifier cette situation dans les prochains jours, mais il est certain que l’engagement d’être en Afrique est quelque chose que nous voulons faire, mais nous voulons le faire correctement. C’est pourquoi le calendrier sera défini dans les deux prochaines semaines, au maximum."
Quid d’un possible Grand Prix d’Allemagne ?
Domenicali a récemment critiqué les promoteurs allemands pour les remarques sur l’absence d’un Grand Prix outre-Rhin, mais l’Italien semble décidé à faire renaître les liens entre le pays et la F1.
"Nous espérons vraiment que l’Allemagne pourra être de nouveau autour de la table. Mais une chose est de dire que nous aimerions avoir ce Grand Prix. L’autre chose est de mettre sur la table les choses qui sont nécessaires pour discuter du Grand Prix."
Cependant, avec des promoteurs dans l’impossibilité de payer autant que les autres, l’Allemagne aura des difficultés à négocier : "Donc, avec un peu de chance, il y a quelque chose qui pourraient arriver bientôt, mais ils auront une situation différente à discuter avec nous."