L’ingénieur performance de Max Verstappen, Tom Hart, a déclaré qu’il n’y avait "pas de place pour la politique ou les conneries" entre le pilote néerlandais et son équipe de piste.
Hart a pris les rênes à la radio du pilote le vendredi lors du Grand Prix d’Émilie-Romagne, à la place de Gianpiero Lambiase, l’ingénieur de course habituel du triple champion du monde.
Michael Manning, Hart et Lambiase forment un trio clé pour aider Verstappen pendant les séances, ce dernier faisant office de filtre entre le pilote et l’unité d’ingénierie.
"Gianpiero est celui qui parle à Max pendant les séances, il doit donc filtrer toutes nos informations et évaluer ce qu’il pense être pertinent de transmettre à Max. Et puis, en tant que pilote, il a aussi une énorme bibliothèque d’expériences à présent," explique Hart.
"Max est finalement le meilleur capteur. Il sent ce à quoi il est confronté et est très doué pour clarifier s’il veut essayer quelque chose de différent et quoi exactement. Il est très direct et sait ce qu’il veut. Il n’y a pas de place pour la politique ou les conneries."
Hart admet que Verstappen devrait également se fier un peu plus souvent aux informations provenant du muret des stands.
"Nous pouvons voir quels sont les temps au tour des autres pilotes et l’usure des différents pneus. Si nous demandons à Max de changer quelque chose sur son volant, il pourrait bien penser ’Pourquoi ? L’équilibre est parfait pour le moment’. Mais nous devons nous préparer pour la suite de la course, nous devons toujours avoir une longueur d’avance."
Vendredi à Imola, Red Bull a connu deux séances d’essais difficiles. Après avoir connu des difficultés lors de la Libre 1 avec les pneus et la stabilité globale de la voiture, les changements de réglages pour la Libre 2 ont compromis le rythme de course.
Outre ces difficultés, Hart a détaillé le processus qui se déroule le vendredi, alors que l’équipe travaille d’abord à optimiser les performances sur un seul tour avant de s’attaquer à la façon dont la voiture se comportera en configuration Grand Prix.
"Nous devons d’abord nous assurer que la voiture se comporte comme prévu au préalable. Ensuite, nous examinons comment tirer le meilleur parti de la vitesse sur un tour."
"Où perdons-nous du temps dans les virages ? Max ressent-il une restriction quelque part au début ou juste à la fin de tel virage ? Ensuite, nous examinons les relais plus longs et comment nous pouvons nous protéger des dangers possibles dans ceux-ci."
Hart a déjà travaillé en étroite collaboration avec l’un des anciens coéquipiers de Verstappen, Alexander Albon. Il a expliqué comment l’approche chez Red Bull différait entre les deux pilotes, une grande partie de ce que faisait le second étant inspiré par le premier et par sa perspicacité.
"Avec Alex, nous cherchions principalement à savoir comment, avec le même matériel, nous pourrions combler l’écart avec Max. Avec Max, on regarde moins de l’autre côté du garage. Son expérience, non seulement en Formule 1, mais aussi avec d’autres voitures, nous aide."
"Après un week-end de course, je suis aussi une sorte de traducteur. Lors du débriefing, Max nous dit quelles étaient ses limites. Les pilotes parlent leur propre langue. Ensuite, nous et les gens de l’usine étudions ses propos en combinaison avec les données collectées."