Otmar Szafnauer, ex directeur d’Alpine F1 depuis la fin du Grand Prix de Belgique, a martelé avant son départ qu’il n’en avait pas fini avec la Formule 1 ou, au pire, le sport automobile.
L’Américain d’origine roumaine est en préavis pendant un an, soit jusque fin juillet 2024, sans possibilité de rejoindre une autre équipe, sauf accord avec Alpine bien entendu.
Le temps est venu pour lui de se reposer un peu après 25 ans de suite en F1. Mais quelle a été sa meilleure saison à ce jour ?
"C’est une bonne question. 2004. Avec BAR (British American Racing), nous avons fini deuxième aux championnats des constructeurs avec plusieurs podiums. Nous n’avons pas gagné parce que, si je me souviens bien, Ferrari était tellement dominatrice."
Maintenant, l’autre saison que j’ai trouvée absolument géniale, c’est quand nous avons remporté une course avec Checo (Sergio Perez) en 2020. Il est remonté, du dernier au premier. Double podium avec Lance [Stroll] qui a terminé troisième."
Cette année-là, il y aussi eu la pole position de Stroll en Turquie.
"Oui, et Lance menait la course avec une bonne marge. Nous avions un très, très bon groupe chez Racing Point. Pas beaucoup, probablement la moitié en nombre et moins de la moitié du budget des autres, mais surtout, probablement 1/50e du budget de développement."
"Nous n’avons pas gagné mais nous avons réussi et c’est grâce à tout le monde qui se fait confiance, sachant qu’ils travaillent les uns pour les autres et les uns avec les autres. Pas de politique. Faites simplement la course, faites ce qui est le mieux pour la voiture et les performances sur piste. Tout le monde dans l’équipe avait la même attitude, travaillait ensemble, tirait dans la même direction, et lorsque vous faites cela dans une équipe très performante, vous pouvez vraiment réussir, même si vos budgets ne sont pas tout à fait au même niveau que certains de vos concurrents."
C’était une autre sorte de pression que celle connue chez Alpine F1.
"Oui, mais c’était agréable. J’aime notre sport. Vous savez, je le vis depuis longtemps. J’aime le défi de notre sport, d’avoir une équipe de 950 personnes et de devoir les organiser de manière à être efficaces. Nous sommes des pirates, nous pouvons réagir rapidement. Nous avons de bons pilotes, nous avons de bons ingénieurs, nous avons une bonne compréhension du châssis et nous mettons tout cela ensemble pour concourir en piste. J’aime ça, c’est pourquoi je veux continuer."